La Bourse de Toronto a entamé le deuxième trimestre sur une perte, lundi, minée par de nouvelles données témoignant d'un ralentissement de l'expansion des fabricants aux États-Unis et d'un raffermissement du secteur manufacturier chinois.

L'indice composé S&P/TSX a échappé 54,76 points pour clôturer la séance avec 12 695,14 point, tiré vers le bas par le secteur minier. Le cours du cuivre a notamment reculé à un creux de huit mois.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,07 cent US à 98,36 cents US.

Les indices américains ont aussi été dans le rouge après que l'institut des gestionnaires en approvisionnement des États-Unis eut dévoilé un indice de 51,3 points pour le mois de mars, alors que les économistes s'attendaient plutôt à ce qu'il reste inchangé à 54,2 points.

«Ceci pourrait être le premier signe de l'impact des coupes budgétaires du gouvernement américain sur l'activité d'affaires et de fabrication», a observé Jennifer Lee, économiste principale chez BMO Marchés des capitaux.

«Les nouvelles commandes et la production - considérez ces deux composantes comme l'activité future et l'activité actuelle respectivement - ont encaissé des reculs marqués à des creux de trois ou six mois.»

Mais les nouvelles n'étaient pas toutes mauvaises, l'enquête sur le secteur manufacturier ayant en outre montré que l'emploi a grimpé à un sommet de neuf mois, effaçant complètement son déclin de février.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 5,69 points à 14 572,85 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a cédé 28,35 points à 3239,17 points et que l'indice élargi S&P 500 a perdu 7,02 points à 1562,17 points. Ce dernier avait clôturé jeudi à un nouveau sommet record.

En Chine, le principal indice des gestionnaires en approvisionnement a grimpé à 50,9 points en mars, par rapport à 50,1 points en février, ce qui avait été son plus bas niveau en cinq mois. Il s'agit d'un signe potentiellement positif pour la deuxième économie au monde.

Mais malgré l'amélioration de la production des fabricants, les analystes croient que les investisseurs sont toujours inquiets de voir en Chine une éventuelle bulle immobilière ou une trop forte inflation.

À Toronto, le secteur des métaux de base a chuté de 1,68 pour cent lundi, le cours du cuivre ayant cédé 3 cents US à 3,37 $ US la livre à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Taseko Mines (TSX:TKO) a reculé de 8 cents à 2,75 $, tandis que celle de Lundin Mining (TSX:LUN) a perdu 16 cents à 4,28 $.

Les titres ferroviaires ont aussi retraité. Celui du Canadien Pacifique (TSX:CP) a diminué de 3,54 $ à 129 $.

Le secteur aurifère a perdu environ 1,1 pour cent, le cours du lingot d'or ayant pourtant gagné 5,20 $ US à 1600,90 $ US l'once. L'action de Barrick Gold (TSX:ABX) a effacé 36 cents à 29,48 $.

Le secteur de l'énergie a terminé la séance au même point qu'à la séance précédente. Le prix du pétrole brut a pour sa part abandonné 16 cents US à 97,07 $ US le baril à New York. L'action de Cenovus Energy (TSX:CVE) a malgré tout pris 26 cents à 31,72 $.

Le TSX a commencé le deuxième trimestre de l'année en affichant un léger de 2,5 pour cent par rapport au début 2013. Il jouissait pourtant encore à la mi-mars d'une avance de 3,5 pour cent, ce qui reflète la lenteur obstinée de la reprise économique mondiale.

La Bourse de croissance TSXV a perdu 9,44 points à 1089,56 points.