La Bourse de Toronto a clôturé jeudi en solide hausse, stimulée par de nouveaux indices laissant croire à une reprise économique aux États-Unis, ceux-ci ayant eu le dessus sur l'incertitude entourant le plan de sauvetage dont la Grèce a besoin pour éviter une défaillance dès le mois prochain.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 123,57 points pour terminer à 12 485,59 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a grimpé de 14,53 points à 1648,11 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,26 cent US à 100,35 cents US.

Aux États-Unis, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a grimpé de 123,13 points à 12 904,08 points après la publication de données révélant que le nombre d'Américains ayant demandé des prestations d'assurance-emploi avait reculé la semaine dernière à son plus faible niveau en près de quatre ans.

L'indice composé du Nasdaq a progressé de 44,02 points à 2959,85 points tandis que l'indice élargi S&P 500 a pris 14,82 points à 1358,05 points.

Les investisseurs se sont aussi montrés encouragés par l'indice manufacturier de la Réserve fédérale de Philadelphie, qui a atteint un sommet de quatre mois en février, témoignant de la vigueur soutenue du secteur de la fabrication aux États-Unis.

Malgré tout, les investisseurs réévaluent graduellement leurs attentes par rapport au plan de sauvetage de 130 milliards d'euros que devrait obtenir la Grèce, ainsi qu'à une réduction de dette d'environ 100 milliards d'euros qu'elle doit négocier avec ses créanciers privés.

La Grèce a besoin de l'argent pour régler un immense remboursement obligataire prévu le 20 mars et éviter de se retrouver en situation de défaillance, ce qui transmettrait une onde de choc à travers le système financier mondial.

Le pays s'est fait imposer une série de demandes en échange du plan de sauvetage. Celles-ci comprennent notamment des économies additionnelles de 325 millions d'euros et un engagement par écrit de la part des leaders des principaux partis du gouvernement de coalition afin qu'ils respectent les mesures mises en place même après l'élection prévue en avril.

Mercredi soir, à la suite d'une longue conférence téléphonique entre les 17 ministres des Finances de la zone euro, de nouveaux obstacles se sont dressés devant la Grèce. Entre autres choses, il a été évoqué qu'un compte soit mis sur pied, distinct du budget général de la Grèce, afin qu'il soit complètement dédié au remboursement de la dette du pays.

«Et cela pointe vers un manque de confiance envers le gouvernement grec, que le gens ne croient pas capable de respecter les mesures d'austérité dont ils ont besoin pour obtenir ce sauvetage», a expliqué Luciano Orengo, gestionnaire de portefeuille pour Gestion d'actifs Manuvie.

Le secteur aurifère a affiché la plus importante hausse du parquet torontois jeudi, avec un gain d'environ deux pour cent. Le cours du lingot d'or a récupéré les pertes qu'il affichait en cours de journée pour finalement clôturer en hausse de 30 cents US à 1728,40 $ US l'once à la Bourse des matières premières de New York.

L'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a avancé de 46 cents à 48 $, même si le producteur d'or a réalisé un bénéfice inférieur aux attentes des analystes au quatrième trimestre.

Le secteur de l'énergie a avancé de 1,34 pour cent, le cours du pétrole brut ayant progressé de 51 cents US à 102,31 $ US le baril à New York. À Toronto, l'action de Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] a pris 67 cents à 37,07 $, tandis que celle de Nexen (TSX:NXY) s'est emparée de 77 cents à 19,71 $.

Le secteur des métaux de base a avancé, malgré un recul du cours du cuivre, qui a cédé un cent US à 3,79 $ US la livre. L'action de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a avancé de 90 cents à 39,38 $.

Le secteur de la finance a aussi réalisé des gains, avec une croissance de 0,55 pour cent. Les investisseurs ont cependant tenu compte d'un avertissement de l'agence de notation Moody's, qui a indiqué qu'elle pourrait réduire la note de crédit de certaines des plus grandes banques au monde, incluant celle de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]].

L'action de la Royale a retraité de 10 cents à 53,36 $, tandis que celle de la Banque Scotia [[|ticker sym='T.BNS'|]] a grimpé de 75 cents à 53,62 $.