Les actions du secteur des ressources naturelles ont fait reculer la Bourse de Toronto, mercredi, les investisseurs doutant toujours de l'habileté des leaders européens à concocter un plan convenable pour régler la crise des dettes souveraines de la zone euro.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a lâché 203,61 points pour clôturer à 11 849,5 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a perdu 25,93 points à 1525,82 points.

Au terme d'une nouvelle séance en dents de scie, le dollar canadien s'est déprécié de 0,56 cent US à 98,02 cents US. Il avait pourtant grimpé jusqu'à 99,15 cents US plus tôt dans la journée.

La chute de mercredi a plus que renversé le gain de plus de 130 points réalisé la veille par le TSX, alors que le journal britannique The Guardian avait rapporté que la France et l'Allemagne achevaient de s'entendre sur une expansion du fonds de sauvetage européen, lequel serait possiblement passé à 3000 milliards d'euros, par rapport à son niveau actuel de 400 milliards d'euros.

Mais rien n'a semblé convaincre les investisseurs de prolonger la reprise de mardi, un porte-parole du ministre allemand des Finances ayant indiqué qu'il n'existait toujours pas d'accord dans la zone euro pour améliorer le fonds de sauvetage existant.

Aux États-Unis, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 72,43 points à 11 504,62 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a perdu 53,39 points à 2604,04 points et que l'indice élargi S&P 500 a chuté de 15,5 points à 1209,88 points.

Les places boursières mondiales ont été exposées ces dernières semaines à une forte volatilité, les investisseurs tentant d'évaluer les probabilités de voir la Grèce en situation de défaillance et les éventuelles répercussions d'un tel événement sur les banques de la région.

La plupart s'attendent à ce que les 17 pays de la zone euro préparent une solution à la crise des dettes. Celle-ci comprendrait des mesures pour augmenter la portée du fonds de sauvetage, la recapitalisation d'une grande partie du secteur bancaire et un plan prévoyant que les banques assument une plus grande partie des contrecoups liés à leurs avoirs en dette grecque.

La France et l'Allemagne sont cependant en désaccord sur ce dernier point. L'Allemagne aimerait que les banques acceptent des pertes d'entre 50 et 60 pour cent sur leurs obligations grecques, tandis que la France préférerait que seules des révisions techniques soient apportées à une entente préliminaire conclue en juillet avec des investisseurs privés. Cet accord préliminaire privilégiait des pertes de 21 pour cent sur les obligations grecques.

Sur le TSX, les actions minières ont affiché de lourdes pertes, le secteur des métaux de base ayant reculé de 5,46 pour cent. Le cours du cuivre a abandonné 10 cents US à 3,26 $ US la livre à New York. À Toronto, l'action de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.b'|]] s'est débarrassée de 1,83 $ à 34,12 $, tandis que celle d'Ivanhoe Mines [[|ticker sym='T.IVN'|]] a lâché 1,47 $ à 16,81 $.

Le groupe des actions aurifères a aussi culbuté d'environ cinq pour cent, le cours du lingot d'or s'étant déprécié de 5,80 $ US à 1647 $ US l'once. Le titre de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a effacé 2,42 $ à 45,34 $, tandis que celui de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a rendu 2,12 $ à 45,68 $.

Le cours du pétrole brut a retraité de 2,23 $ US à 86,11 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, ce qui a contribué au recul de 1,4 pour cent du secteur énergétique à Toronto. L'action de Cenovus Energy [[|ticker sym='T.CVE'|]] a perdu 78 cents à 35,25 $, tandis que celle de Suncor Énergie [[|ticker sym='T.SU'|]] a retraité de 56 cents à 30,04 $.