Portées par les bonnes nouvelles en Europe et la croissance de la Chine en novembre, les Bourses nord-américaines ont commencé décembre sur une bonne note. En milieu de journée, la Réserve fédérale (Fed) a publié son livre beige dans lequel elle voit des signes tangibles que l'économie américaine évolue dans la bonne direction.

Il n'en fallait pas plus pour stimuler l'enthousiasme des investisseurs. Le Dow Jones a gagné 250 points, ou 2,27%, à 11 256. Le quincaillier Home Depot finit en hausse de 5%, Ford ajoute, de 3,26%, et GM, de 1,70%. Le S&P 500 a avancé de 25,52 points, à 1206 points, ou 2,16%. La Bourse NASDAQ a progressé de 2,05%, ou 51,20 points, à 2549,43.

Au Canada, le TSX a terminé la journée au-dessus des 13 000 points, à 13 148 points, une progression de 195,47 points, ou 1,51%. Il a atteint un haut des 52 dernières semaines en cours de séance, à 13 154.

Toute une série de nouvelles encourageantes a ponctué la journée. Le livre beige de la Fed rapporte que l'emploi et l'activité manufacturière montrent des signes d'amélioration.

Par ailleurs, des données sur l'emploi indiquent qu'il s'est créé 93 000 emplois dans le secteur privé chez nos voisins du Sud en novembre, le gain mensuel le plus élevé des trois dernières années. Pour sa part, un indice sur l'activité manufacturière a presque répondu aux attentes.

En outre, plusieurs régions des États-Unis entrevoient une saison des Fêtes supérieure à celle de l'an dernier, selon le livre beige de la Fed.

Les marchés ont commencé la journée du bon pied avec des nouvelles apaisantes en provenance d'Europe. En mi-journée, des rapports de presse ont rapporté la possibilité que les États-Unis injectent de l'argent dans le Fonds monétaire international en vue d'une intervention de stabilisation en Europe. Le Trésor américain a ensuite temporisé, niant que des discussions soient en cours sur le sujet.

«Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), a affirmé que la BCE ne resterait pas les bras croisés, dit Hendrix Vachon, économiste principal chez Desjardins. Il a même laissé entendre que la Banque pouvait racheter davantage d'obligations des gouvernements de pays de la zone euro. Les investisseurs sont confiants que la BCE envoie (demain en conférence de presse) un signal comme quoi elle va tout faire pour sauver la zone euro de la débandade financière.»

Cette volonté de collaboration a eu un impact sur les marchés financiers, notamment sur les titres financiers, y compris au Canada. «Le fait que les dangers de faillite s'estompent en Europe permet aux banques de bien faire aujourd'hui», dit Stéphane Dubeau, associé de Dubeau Capital, firme de gestion de portefeuille de Québec ayant un actif sous gestion de près de 250 millions de dollars.

La Nationale est la première banque à augmenter son dividende en deux ans, termine la séance à 69,82$, en hausse de 1,98$ ou 2,9%, après avoir livré des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre.

D'autres banques pourraient lui emboîter le pas, selon Stéphane Dubeau. La Royale progresse de 1,29$, ou 2,4%, à 56,24$.

Les titres pétroliers et les ressources ont bien fait également. La Chine a dévoilé un indice PMI, sur les achats, plus élevé qu'attendu en novembre.

Ces deux secteurs ont aussi profité de la faiblesse du dollar américain, qui a reculé aujourd'hui après sept journées consécutives en hausse, a noté Martin Roberge, stratège quantitatif chez Valeurs mobilières Dundee.

Suncor, premier producteur canadien de pétrole, a gagné 2,9%. Teck Ressources a avancé de 1,77$, ou 2,9%, à 52,47$. Inmet Mining a bondi de 4,23$, ou 6,83%, à 66,15$. Canadian Natural Ressources a pris de 1,79$, ou 4,5%, à 41,28$.

Le pétrole a gagné pratiquement 3$US et le baril se vend à 86,82$US. L'or s'est apprécié de 2,60$US, à 1388,70$US l'once. Le huard s'est envolé de 0,92 cent US et vaut 98,33 centsUS.

Le marché haussier est susceptible de se poursuivre, s'il faut croire George Vasic, stratège chez UBS, qui a relevé aujourd'hui sa prévision pour le TSX à 14 500 points en 2011. Elle était à 13 500 points. Desjardins garde pour le moment sa cible à 14 000 points, soit une croissance de 10% en 2011.