Le secteur est en plein boom, et il aura son indice à la Bourse de Toronto: Standard & Poor's a annoncé hier la création du S&P/TSX des technologies propres, qui mesurera la performance des entreprises qui développent des technologies vertes et font dans le développement durable.

«L'intérêt envers les technologies propres comme investissement thématique s'accroît sans cesse», note Jasmit Bhandal, directrice des indices S&P au Canada. Selon elle, le nouvel indice permettra aux investisseurs de «tester l'hypothèse que l'intérêt mondial pour les technologies propres favorisera les sociétés vertes.»

Avis à ceux qui voudraient investir dans l'indice en croyant encourager la myriade de petites entreprises en démarrage qui fourmillent dans le secteur: vous n'êtes pas à la bonne adresse. La firme engagée pour sélectionner les entreprises, Jantzi-Sustainalytics, a plutôt jeté son dévolu sur des entreprises dont la capitalisation boursière dépasse les 100 millions de dollars.

Parmi celles-ci, notons les sociétés québécoises d'énergies renouvelables Boralex et Innergex, le fournisseur de technologies pour le secteur de l'eau GLV et la société papetière Cascades.

«Nous ne voulions pas créer un indice trop volatil», explique Bob Mann, directeur général de Jantzi pour l'Amérique du Nord, pour expliquer sa décision de choisir de plus grosses sociétés.

M. Mann, qui a créé plusieurs indices similaires sur d'autres Bourses nord-américaines, s'est dit surpris de la «sous-représentation» des entreprises du secteur dans le paysage canadien. Il croit toutefois que c'est appelé à changer: il note déjà quatre nouvelles inscriptions sur le TSX cette année dans le secteur des énergies propres.

«Cet indice est appelé à s'élargir», a-t-il dit à La Presse Affaires.