Le secteur privé doit recevoir les incitatifs appropriés pour investir davantage dans le marché du logement, afin d’atteindre l’objectif visant à créer 3,5 millions de logements supplémentaires d’ici 2030, a estimé mardi l’économiste en chef adjoint de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

Les prévisions de l’agence fédérale montrent que le parc immobilier du Canada devra atteindre plus de 22 millions d’unités d’ici 2030 pour devenir abordable, ce qui nécessitera un investissement total estimé à environ 1000 milliards.

Aled ab Iorwerth affirme que l’investissement privé dans le logement peut jouer un rôle essentiel dans la résolution de la crise de l’accessibilité au logement, mais que le secteur « doit faire mieux ».

Dans une lettre publiée mardi, il préconise une automatisation et une innovation accrues dans la construction, une rationalisation des chaînes d’approvisionnement et le passage de la conception sur mesure à la fabrication en série afin de réduire les coûts du logement.

Il estime qu’il faut davantage d’intégration des politiques entre les gouvernements pour réduire les formalités administratives et les obstacles financiers liés aux nouvelles constructions, tout en maintenant les objectifs sociaux et environnementaux.

M. ab Iorwerth affirme que les pratiques néfastes de certains propriétaires privés doivent également être combattues par une réglementation efficace pour éviter que l’ensemble du secteur soit blâmé, mais note que le secteur ne dispose pas des données nécessaires provenant des municipalités et des provinces pour comprendre l’ampleur du problème.