Le géant canadien Loblaw a annoncé mardi qu’il prévoit l’injection de 2 milliards dans l’économie canadienne en 2024 et la création dans cette foulée de plus de 7500 emplois.

Dans un communiqué, Loblaw a annoncé un plan d’investissement record, qui comprend l’agrandissement et le déménagement de 10 magasins ainsi que la rénovation de 700 emplacements dans l’ensemble de ses enseignes.

« Nous ouvrirons plus de 40 nouveaux magasins à escompte et 140 nouveaux espaces [réservés] aux soins cliniques en pharmacie dans les communautés de tout le pays, rendant ainsi les soins de santé et les aliments abordables plus accessibles à un plus grand nombre de gens », a déclaré le président et chef de la direction de Loblaw, Per Bank.

Loblaw, propriétaire de nombreuses enseignes, dont Maxi, Maxi et Cie, Provigo et Pharmaprix, possède un réseau de 2500 magasins au pays.

Questionnée pour savoir où seront situés les nouveaux magasins, l’entreprise a répondu par courriel à La Presse Canadienne qu’ils seront ouverts dans des communautés à travers le pays, mais qu’elle ne donnerait pas davantage de détails pour le moment.

Elle n’a pas non plus fourni la liste des magasins qui seront agrandis ou rénovés, mais a indiqué que dans l’ensemble, la chaîne ouvrirait et convertirait davantage de magasins à escompte et se concentrerait sur l’ajout de cliniques de soins pharmaceutiques.

Les investissements de cette année créeront plus de 7500 emplois, notamment dans les magasins et dans la construction.

Ces investissements sont un catalyseur au chapitre des emplois et de la création d’innombrables possibilités dans nos magasins, au sein de notre entreprise et auprès des nombreux partenaires qui travaillent avec nous.

Per Bank, président et chef de la direction de Loblaw

L’entreprise située à Brampton, en Ontario, signale que l’investissement de cette année s’ajoute aux quelque 10 milliards investis par l’entreprise depuis 2016.

Loblaw fait face à une pression croissante de la part des Canadiens et des élus dans la lutte contre l’inflation, qui, selon Statistique Canada, s’est établie mardi à 2,9 % en janvier, contre 3,4 % en décembre au pays.

L’inflation alimentaire a été particulièrement forte. Elle est tombée à 3,4 % par an en janvier, contre 4,7 % en décembre.

Frappés par la persistance de l’inflation alimentaire et par les profits considérables des épiciers, les politiciens ont fait pression pour que les chaînes de supermarchés stabilisent les prix.

L’automne dernier, le gouvernement libéral a convoqué les dirigeants d’entreprises d’alimentation, dont Loblaw, pour leur présenter des plans visant à stabiliser les prix.

Des efforts ont notamment été déployés pour introduire un code de conduite dans le secteur des épiceries, qui établirait des règles pour une utilisation équitable dans les négociations entre fournisseurs et épiciers.

Les projets d’élaboration d’un code ont commencé en 2020 après que certains épiciers ont introduit des frais de fournisseurs.

Cependant, le code rédigé par l’industrie n’est pas entré en vigueur parce que Loblaw et Walmart ont refusé de le signer, craignant qu’il ne fasse monter les prix encore plus.

La semaine dernière, le comité de la Chambre des communes qui étudie les prix des aliments a averti Loblaw et Walmart que si elles ne signaient pas le code, elles couraient le risque de voir le gouvernement légiférer pour en imposer les principes.