(Montréal) Transcontinental change de PDG à peine 18 mois après la nomination de Peter Brues, qui quitte l’entreprise.

L’emballeur et imprimeur en a fait l’annonce, mercredi, dans la foulée de la publication de ses résultats trimestriels. Il sera remplacé par Thomas Morin, qui dirigeait la division emballage de la société. Le dirigeant d’origine française a accumulé 27 ans d’expérience dans le domaine de l’emballage à l’échelle internationale.

L’entreprise québécoise n’a pas souhaité expliquer les raisons de ce départ hâtif. « Les deux parties ont convenu que c’était la bonne voie à suivre », affirme la porte-parole, Nathalie St-Jean.

La décision survient dans un contexte difficile pour l’industrie de l’impression qui doit composer avec une baisse structurelle de ses activités et une hausse des coûts de production.

M. Brues succédait à François Olivier, qui avait dirigé l’entreprise montréalaise pendant 13 ans avant de prendre sa retraite. Le Journal de Montréal avait relevé plus tard que M. Olivier et la fille du fondateur et présidente du conseil d’administration, Isabelle Marcoux, avaient entamé un processus de divorce.

M. Olivier a eu droit à une indemnité de départ de 1,5 million « en reconnaissance de ses réalisations importantes », selon des documents réglementaires déposés par la société.

Pour sa part, M. Brues serait également admissible à une indemnité de départ, toujours selon la circulaire des actionnaires. Cette compensation serait équivalente à deux fois son salaire de base annuel en plus d’un versement équivalent à deux fois la moyenne de la rémunération incitative reçue au cours des deux dernières années.

En 2022, il a touché un salaire de 1,1 million, mais il n’était en fonction que pour dix mois. Sa prime annuelle était de 55 000 $.

Mme Marcoux occupera aussi un rôle plus important au sein de l’entreprise. Le chef des finances, Donald LeCavalier, verra également ses responsabilités augmenter.

Bénéfice en baisse de 6,2 %

Transcontinental a fait savoir, le jour même, que son bénéfice avait décliné de 6,2 % à 22,2 millions au deuxième trimestre, clos le 30 avril dernier. Les revenus, pour leur part, ont augmenté de 4,4 % à 747,2 millions.

Le nouveau grand patron de l’entreprise a expliqué, dans un communiqué, que l’entreprise avait enregistré une baisse des volumes tant dans le secteur de l’impression que dans celui de l’emballage.

Des hausses des prix et des initiatives de réduction des coûts auraient permis de préserver la rentabilité dans le secteur de l’emballage, précise M. Morin. « Quant au secteur de l’impression, les actions nécessaires ont été prises pour ajuster notre structure de coûts et pour augmenter les prix afin de compenser les hausses de coûts dues à l’inflation, ajoute-t-il. Ces mesures ont permis [d’atténuer] les effets de la baisse de volumes dans les activités d’impression de circulaires et de distribution. »

L’action de Transcontinental a gagné 36 cents, ou 2,48 %, à 14,90 $ à la Bourse de Toronto mercredi.