(Stockholm) Le géant suédois de l’équipement télécom Ericsson a annoncé vendredi supprimer 8500 emplois dans le monde, dans le cadre d’un plan de réduction des coûts alors que le groupe a vu son bénéfice net chuter en 2022.

Le groupe, qui employait 105 000 personnes dans le monde en 2022, avait publié des résultats annuels décevants pour l’année 2022, en raison du ralentissement des dépenses 5G des exploitants, dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale et de l’inflation.  

Selon Ericsson, la majorité des suppressions d’emploi seront mises en œuvre au cours de la première moitié de l’année 2023, les suppressions restantes étant prévues pour l’année 2024.

« Nous voyons un potentiel pour simplifier et devenir plus efficace dans l’entreprise, notamment en matière de coûts structurels », a précisé à l’AFP Jenny Hedelin, porte-parole d’Ericsson.  

« Malheureusement, il faudra aussi tenir compte de l’effectif. Nous pensons qu’un total de 8500 postes seront affectés », a-t-elle expliqué.  

Plus tôt cette semaine, le groupe avait déjà annoncé que 1400 des postes supprimés concernaient la Suède.

Ces suppressions viennent après l’annonce fin 2022 d’un plan d’économie de 820 millions d’euros.  

En 2022, le groupe avait enregistré une chute de 17 % de son bénéfice net, à 19,1 milliards de couronnes (environ 1,7 milliard d’euros).

À l’annonce des résultats annuels en janvier, le PDG du groupe Börje Ekholm avait déclaré que les perspectives à court terme étaient « incertaines ».  

Selon lui, Ericsson s’attendait à ce que ses clients, les opérateurs de réseaux télécoms, « continuent à faire des économies en réponse aux vents contraires macroéconomiques », anticipant ainsi des ajustements de leurs stocks d’équipement télécom.  

Vendredi, Ericsson avait également annoncé prévoir que les effets de son plan d’économies se verraient à partir du deuxième trimestre de l’année 2023.  

Difficultés dans le secteur de la technologie

Le groupe est engagé dans une bataille avec ses principaux concurrents, notamment le chinois Huawei et le finlandais Nokia, pour installer les réseaux 5G à travers le monde.

Bien qu’Ericsson espère gagner des parts de marché, cela ne compensera pas les difficultés macroéconomiques, avait averti M. Ekholm en janvier.  

Ces dernières années, les performances d’Ericsson avaient également été affectées par des charges et provisions exceptionnelles liées notamment à une affaire de corruption présumée en Irak.  

Dans le même temps, le secteur des technologies a fortement été affecté par la crise économique actuelle, avec des géants du secteur comme Meta ou Google supprimant des milliers de postes.

Jusqu’à l’annonce d’Ericsson vendredi, les entreprises de télécommunication n’avaient pas été affectées de la même façon.  

Vendredi, le cours de l’action d’Ericsson était stable, perdant 0,85 % en fin d’après-midi à la Bourse de Stockholm.