La division canadienne de la société américaine Vantage Data Centers a déjà engagé un demi-milliard depuis l’annonce d’un investissement majeur de 900 millions en mars dernier.

Vantage Canada détient six sites dans la province, dont quatre sont en exploitation ou le seront sous peu : trois à Montréal et un à Québec.

L’exploitant de centres de données se spécialise dans les serveurs servant la technologie des hyperscalers, des fournisseurs d’infonuagique et des grandes entreprises.

L’investissement de près de 1 milliard vise un agrandissement à Québec, au 2675, boulevard du Parc-Technologique, un agrandissement à Pointe-Claire et l’aménagement d’un nouveau site également situé à Pointe-Claire. Le premier campus est situé au 2800, route Transcanadienne et le second est au 205, boulevard Brunswick.

La facture pour aménager les quatre sites va s’élever à 1,7 milliard au bout du compte.

Vantage détient aussi des installations à Saint-Bruno-de-Montarville, sur la Rive-Sud, et à Baie-d’Urfé, dans l’Ouest-de-l’Île.

Pour la mise en valeur de ces deux derniers sites, Vantage devra convaincre Hydro-Québec de lui fournir le courant. Depuis le début de l’année, les projets énergivores de 50 mégawatts (MW) et plus doivent faire l’objet d’une analyse en fonction de lignes directrices avant d’en autoriser l’approvisionnement électrique. Un projet de loi a de plus été déposé en décembre pour abaisser ce seuil à 5 MW.

« Il faut s’assurer de bien collaborer avec Hydro-Québec, dit Maxime Guévin, vice-président et directeur général de Vantage Data Centers Canada. L’électricité au Québec, c’est de l’électricité de qualité et ce n’est pas une ressource illimitée. On comprend tout à fait ce qu’Hydro-Québec vise et ce que le gouvernement tente d’implanter. Nous travaillons avec Hydro pour faire en sorte que nos projets créent de la valeur pour le Québec en favorisant des projets d’économie circulaire. »

PHOTO YAN DOUBLET, ARCHIVES LE SOLEIL

Maxime Guévin, vice-président et directeur général de Vantage Data Centers Canada

Par exemple, pour son éventuel projet de Saint-Bruno, Vantage examine la possibilité de récupérer la chaleur dégagée par ses serveurs pour chauffer le futur complexe sportif voisin.

Pour le campus de Québec, le projet de récupération de chaleur des serveurs consisterait à faire fondre la neige dans les dépôts à neige de la capitale qui finissent par déborder en hiver.

La poursuite de l’expansion au Canada s’inscrit dans une stratégie de croissance mondiale, soutient la société. Vantage intervient sur six marchés en Amérique du Nord et six autres en Europe. L’entreprise a récemment fait son entrée sur cinq marchés en Asie-Pacifique et a mis le pied sur le continent africain, à Johannesburg.

En savoir plus
  • 143 MW
    À terme, Vantage disposera d’une capacité de 143 MW sur ses quatre sites québécois.
    Source : Vantage Date centers