(New York) La société américaine Fedex a transporté moins de lettres et paquets que prévu cet été et a en conséquence retiré jeudi ses prévisions pour l’année et engagé des mesures d’économies, faisant plonger son titre en Bourse.  

L’action reculait de plus de 15 % dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

« Les volumes (de colis transportés par Fedex) dans le monde ont diminué alors que les tendances macroéconomiques se détérioraient considérablement sur la fin du trimestre » comptable du groupe, allant de juin à août, a indiqué le directeur général, Raj Subramaniam, dans un communiqué.  

Le groupe a particulièrement pâti des conditions économiques en Asie et de difficultés opérationnelles en Europe, mais a aussi vu son activité ralentir aux États-Unis.

« Nous tentons de rapidement gérer ces difficultés, mais compte tenu de la vitesse à laquelle les conditions ont changé, les résultats du premier trimestre sont inférieurs à nos attentes », a-t-il ajouté.  

Fedex, qui a fortement bénéficié de l’envol du commerce électronique au début de la pandémie, s’attend toutefois toujours à dégager un chiffre d’affaires supérieur à celui de l’an dernier sur la même période. Il dévoilera ses résultats définitifs le 22 septembre.

Depuis début 2022, la société est parvenue à compenser la baisse en volume des colis transportés par une hausse des tarifs.

Mais elle s’attend à ce que les conditions se détériorent encore sur la période allant de septembre à novembre, le deuxième trimestre de son année comptable.  

Dans ces conditions, Fedex a préféré retirer ses prévisions de bénéfices sur l’année se terminant fin mai 2023, fournies en juin.  

Parmi les mesures d’économies prises, le groupe prévoit de réduire la fréquence de ses vols et certaines de ses opérations le dimanche, de suspendre les nouvelles embauches, de fermer 90 boutiques ainsi que cinq sites de bureaux.