(Toronto) Le grand patron de la société mère de Tim Hortons affirme que la chaîne de cafés a généré, au plus récent trimestre, des ventes supérieures à celles d’avant la pandémie, même si l’entreprise reste affectée par une vague de retours au bureau plus lente dans des régions comme Toronto.

« Plus de bureaux ont rouvert au deuxième trimestre et les gens reviennent dans des modes hybrides, mais le centre-ville de Toronto se remet à peine au travail », a observé jeudi le chef de la direction de Restaurant Brands International (RBI), José Cil, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.

« Ils sont en baisse d’un peu moins de 20 % en ce qui a trait à la performance des ventes dans certains restaurants, alors la mobilité dans le corridor du centre-ville est toujours changeante. »

Les remarques de M. Cil interviennent alors que les restaurateurs et autres entreprises hôtelières préparent un rebond de la pandémie, ce qui a forcé de nombreuses entreprises à fermer leurs portes, à réduire le nombre de leurs magasins et à enregistrer une baisse des ventes.

Les chaînes de restauration rapide, incluant les enseignes de RBI, dont Burger King, Popeyes Louisiana Kitchen et Firehouse Subs, ont été particulièrement touchées, car de nombreuses personnes ne se rendaient plus sur leur lieu de travail et ont donc cessé d’y faire des arrêts lors de leurs déplacements quotidiens, ou pendant leurs pauses au bureau.

Mais ces derniers mois, les entreprises ont exigé que leur personnel retourne sur leurs lieux de travail et les consommateurs reprennent leurs vieilles habitudes, comme acheter des lunchs ou faire des réunions autour d’un café.

Ils sont accueillis avec une multitude de nouveaux produits que RBI a lancés chez Tim Hortons, qu’il s’agisse d’un nouveau café glacé à la vanille associé au chanteur Justin Bieber ou de nouvelles variétés de sandwichs au poulet.

Selon M. Cil, ces ajouts ont amélioré les mesures de performance liées aux clients plus jeunes et ont séduit d’autres personnes qui avaient tendance à fréquenter les cafés Tim Hortons uniquement pour le déjeuner ou les collations.

Des résultats qui pourraient être difficiles à améliorer

En conséquence, RBI a vu ses ventes augmenter de 14 % au deuxième trimestre, même si ses profits nets étaient en baisse par rapport à la même période l’an dernier.

RBI a indiqué que les ventes de l’ensemble de son système avaient progressé de près de 1 milliard US pour dépasser le cap des 10 milliards US, avec une croissance des ventes numériques de plus de 10 % sur un an.

Dépasser ces résultats pourrait se révéler difficile pour RBI, si les rumeurs de récession devaient se matérialiser.

M. Cil n’a pas encore vu le niveau de l’inflation annuelle, près d’un sommet de 40 ans, avoir un impact sur les habitudes de consommation, mais il a indiqué que la société était prête à faire face aux pressions économiques.

« Nous reconnaissons l’environnement incertain et parfois difficile auquel nous sommes confrontés en raison de l’inflation soutenue des matières premières et des salaires, de la hausse des taux d’intérêt et des incertitudes macroéconomiques plus larges qui affectent notre industrie et bien d’autres », a affirmé M. Cil.

« Bien que bon nombre de ces pressions soient hors de notre contrôle, nous nous sommes concentrés sur une collaboration étroite avec nos franchisés afin de prendre des mesures réfléchies pour atténuer celles qui sont sous notre contrôle et celui de nos franchisés. »

Ces actions comprennent la fourniture aux franchisés des meilleures pratiques en matière d’embauches et de rétention du personnel, la simplification des processus internes et la facilité à suivre les ressources de formation.

Alors que RBI entreprenait ces efforts, son bénéfice net attribuable aux actionnaires totalisait 246 millions US, ou 76 cents US par action, pour le trimestre clos le 30 juin. Cela représentait une baisse par rapport à celui de 259 millions US, ou 84 cents US par action, pour la même période en 2021.

Les revenus trimestriels ont totalisé 1,64 milliard US, avançant par rapport à ceux de 1,44 milliard US du deuxième trimestre de l’an dernier.

En excluant les éléments non récurrents, RBI a dit avoir gagné 82 cents US par action pour son plus récent trimestre, un résultat en hausse par rapport à celui de 77 cents US par action de la même période un an plus tôt.

Les résultats ont fait grimper le cours de l’action de RBI de 5,39 $, soit 7,6 % à la Bourse de Toronto, où il a clôturé à 75,97 $.