(New York) Le conglomérat américain General Electric (GE) a fait mieux que les prévisions de Wall Street au deuxième trimestre, mais a indiqué mardi que les problèmes d’approvisionnement risquaient de peser sur ses résultats annuels.

D’avril à juin, GE a réalisé un chiffre d’affaires de 18,6 milliards de dollars (+2 % comparé au deuxième trimestre 2021), mieux que les 17,6 milliards de dollars attendus par le marché.

Son bénéfice est de 1,7 milliard de dollars (+45 % sur un an). Rapporté par action et ajusté des éléments exceptionnels, il est de 78 cents, largement au-dessus des 38 cents attendus.

Le groupe, actif dans les secteurs de l’aviation, de la santé et de l’énergie, a toutefois averti qu’il s’attendait à pâtir des perturbations de la chaîne logistique mondiale.

« Il reste beaucoup d’incertitudes liées aux pressions externes auxquelles font face les entreprises en ce moment », a déclaré dans un communiqué Larry Culp, le patron de GE. « Nous continuons à nous orienter vers la fourchette basse de nos prévisions 2022 », a-t-il ajouté.

Cette conjoncture a poussé GE à réduire d’environ un milliard de dollars son estimation annuelle de flux de trésorerie disponible, une mesure qui donne une indication sur la capacité d’une entreprise à investir ou à verser des dividendes à ses actionnaires.

Au deuxième trimestre, le conglomérat a profité de la bonne santé de ses activités dans l’aéronautique, une industrie pour laquelle il fabrique et fournit des moteurs d’avion.  

Ces activités ont totalisé un chiffre d’affaires de 6,1 milliards de dollars (+27 % en un an).

« Le secteur connaît une reprise sans précédent alors que la pandémie se dissipe, qui va de concert avec des pénuries de main-d’œuvre et de matériel », a noté M. Culp lors d’un appel téléphonique avec des analystes de Wall Street.

En revanche, les ventes des énergies renouvelables a baissé de 23 % à 3,1 milliards de dollars, un recul que GE attribue à « une pression sur la demande aux États-Unis, l’inflation » et des interventions visant à préserver la durabilité des équipements.

La division santé a elle généré des ventes de 4,5 milliards de dollars (+1 %) et le segment énergies fossiles de 4,2 milliards de dollars (-2 %).

Le groupe a annoncé l’an dernier son intention de se scinder en trois entités distinctes, dont les noms ont été récemment dévoilés : GE Aerospace pour l’aviation, GE Healthcare pour la santé et GE Vernova pour l’énergie.

« J’ai confiance dans notre capacité à créer trois entreprises qui seront bien positionnées pour de la croissance de long terme », a assuré M. Culp.

À Wall Street, l’action de GE grimpait de 6,34 %, à 72,69 dollars, à la mi-séance.