(San Francisco) Le géant américain de l’informatique IBM a réalisé des résultats supérieurs aux attentes du marché au deuxième trimestre, mais a admis lundi que le dollar fort avait un impact important sur ses performances financières.

Son titre perdait plus de 4 % lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.

Le groupe américain a publié un chiffre d’affaires de 15,5 milliards pour la période d’avril à juin, en hausse de 9 % sur un an.

Mais « les taux de change ont amputé nos revenus de 6 points de croissance, soit 900 millions de dollars », a noté James Kavanaugh, le directeur financier, lors d’une conférence téléphonique aux analystes.

Le dollar, valeur refuge, a été renforcé ces dernières semaines par le durcissement de la politique monétaire aux États-Unis et par les craintes sur la croissance en Europe. La parité euro-dollar a même été atteinte la semaine dernière, pour la première fois depuis 2002.

IBM pâtit aussi de son retrait de Russie, liée à la guerre en Ukraine. « Partir était la bonne décision, mais notre activité là-bas était très profitable », a indiqué Arvind Krishna, le patron du groupe.

« Cela va nous coûter environ 200 millions de dollars en flux de trésorerie disponible et en profit en 2022 ».

La société, portée notamment par ses services d’informatique à distance (cloud) et de conseil, a dégagé 1,4 milliard de bénéfice net au deuxième trimestre.

« Notre activité de conseil, qui représente plus de la moitié de notre personnel, est la plus touchée par la hausse du coût du travail, alors que nous continuons à recruter », a souligné le dirigeant.

L’inflation galopante aux États-Unis a obligé les entreprises à augmenter les salaires et, dans certains, cas à freiner le rythme des recrutements.