Disposant déjà d’un capital sous gestion de près de 2 milliards US, la montréalaise Inovia annoncera ce mercredi un de ses plus importants fonds de démarrage, doté cette fois de 325 millions US.

Ce cinquième fonds de démarrage depuis la fondation d’Inovia Capital en 2007 vise à recruter jusqu’à 25 jeunes entreprises technos d’ici quatre ans. On en cherche entre 13 et 15 en phase dite « d’amorçage », et de 8 à 10 pour un premier financement important de série A.

Deux entreprises ont déjà été trouvées pour ce « Fonds de capital de risque Inovia V ». Signal1, une jeune pousse de Toronto qui établit les risques d’aggravation de l’état de patients hospitalisés par l’intelligence artificielle, a eu droit à un financement de démarrage de 10 millions US à l’issue d’une ronde menée par Inovia. Flare, spécialisée en cybersécurité des entreprises, a également profité d’une ronde de financement de série A de 9,5 millions.

En plus des investisseurs existants comme Investissement Québec et la Caisse de dépôt et placement du Québec, le nouveau fonds compte un quart de nouveaux investisseurs comme BCI, de Colombie-Britannique, et la montréalaise Trans-Canada Capital.

« Le principe, c’est qu’on recherche des équipes fortes, qui développent des technologies dans des marchés très gros, explique Magaly Charbonneau, associée chez Inovia. On veut que nos entreprises deviennent éventuellement des entreprises mondiales. »

Miser sur le SaaS

Dans le contexte actuel, où les risques d’un ralentissement économique sont bien présents, on veut également miser sur des entreprises qui pourront s’ajuster rapidement en diminuant les coûts et en trouvant de nouvelles occasions d’affaires, précise-t-elle.

Réservée aux entreprises technos, Inovia s’est en outre spécialisée au cours des années dans le type qui a le vent dans les voiles, celui du « logiciel en tant que service », mieux connu sous sa désignation anglaise de « software as a service » ou SaaS. « Cent % des revenus sont générés par le logiciel et les licences », explique Mme Charbonneau. On réserve également une place minoritaire aux entreprises qui ont mis sur pied un marché virtuel dans lequel clients et fournisseurs peuvent se rencontrer. Le portefeuille d’Inovia compte présentement, selon son site, 62 entreprises, notamment AlayaCare, Busbud, Hopper, Lightspeed, RenoRun et Sonder.

Les recrues d’Inovia pour ce cinquième fonds de démarrage seront du même acabit, dans des secteurs qu’on juge prometteurs, annonce Mme Charbonneau. « On aime beaucoup le futur du travail, la sécurité, le voyage, les places de marché, la santé numérique. On reste dans ces secteurs-là, où on a de l’expertise. »

Après le fonds de démarrage, les entreprises ont accès à deux fonds de croissance et à un fonds de continuité au sein d’Inovia. Selon l’associée, près du tiers des entreprises recrutées au fil des ans ont profité de ce cheminement.

En savoir plus
  • 1 milliard US
    Somme récoltée par Inovia depuis le début de l’année 2021 pour l’établissement de trois nouveaux fonds
    Source : Inovia capital