(Toronto) La Banque TD a affiché jeudi un bénéfice net du deuxième trimestre de 3,81 milliards, en hausse par rapport à celui de 3,70 milliards du même trimestre un an plus tôt.

Son bénéfice par action pour le trimestre clos le 30 avril s’est élevé à 2,07 $, comparativement à celui de 1,99 $ obtenu un an plus tôt.

Les revenus trimestriels ont totalisé 11,26 milliards, contre 10,23 milliards au même trimestre l’an dernier.

La provision pour pertes sur créances s’est établie à 27 millions pour le trimestre, comparativement à une reprise de provision pour pertes sur créances de 377 millions il y a un an.

Sur une base ajustée, la TD affirme avoir réalisé un bénéfice de 2,02 $ par action, en baisse par rapport à celui de 2,04 $ par action du même trimestre l’an dernier.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 1,93 $ par action, selon les prévisions compilées par la société de données financières Refinitiv.

La TD a été la seule des cinq grandes banques canadiennes à ne pas hausser son dividende ce trimestre-ci, affirmant que cette décision visait à conserver certaines réserves de capitaux.

Le paysage économique a fortement changé par rapport au trimestre précédent, et les prix de l’énergie ont bondi dans la foulée de l’invasion russe de l’Ukraine, tandis que les confinements pandémiques de la Chine ont exacerbé les problèmes de la chaîne d’approvisionnement.

« Depuis février, les choses ont changé », a indiqué le chef de la direction de la TD, Bharat Masrani.

« La guerre est une réalité en Europe. On voit les prix de l’énergie aller dans toutes les directions. Alors il y a beaucoup de volatilité ici. Et il est habituel, pour la TD, de faire preuve de prudence pour répondre à une volatilité et une incertitude de ce genre », a-t-il affirmé dans son explication au sujet de l’absence de hausse de dividende.

En outre, le marché hypothécaire montre déjà des signes de ralentissement en raison des hausses de taux d’intérêt, et la TD a estimé qu’il valait mieux se montrer prudent sur ce front.

Le responsable de la gestion du risque, Ajai Bambawale, a dit que la banque s’attendait à une correction sur ce marché, et qu’il faudrait peut-être augmenter les provisions pour les pertes sur prêts si le contexte économique d’ensemble se détériorait.

« La situation est assez fluide en ce moment. Et qui sait ce que l’avenir nous réserve. Mais dans l’éventualité où nous devions nous retrouver dans un scénario de récession, ou de stagflation, il est possible que nous puissions (prendre certaines mesures). Je crois que, pour l’instant, parce que nous avons toute cette incertitude, nous nous montrons très prudents. »

Les activités de services bancaires de détail ont dégagé un profit de 2,24 milliards au plus récent trimestre, en hausse par rapport à celui de 2,18 milliards du même trimestre l’an dernier, grâce à une croissance des revenus, partiellement contrebalancée par une augmentation des frais autres que d’intérêts, des réclamations d’assurance et des provisions pour pertes sur créances.

Pendant ce temps, les activités de détail de la TD aux États-Unis ont rapporté 1,37 milliard, en hausse par rapport à un bénéfice de 1,32 milliard l’an dernier.

La TD a précisé que ses activités de services bancaires de gros avaient gagné 359 millions, un résultat en baisse par rapport à celui de 383 millions de l’an dernier, en raison de la hausse des frais autres que d’intérêts et de la baisse de la provision pour recouvrement des pertes sur créances, des éléments partiellement contrebalancés par une hausse des revenus.