(Québec) Les hôteliers québécois se sont dits soulagés mardi après avoir appris que le gouvernement allait assouplir les règles qui encadrent le tourisme d’affaires.

« C’est une bonne nouvelle. Le printemps est la plus grosse saison des congrès », a réagi Véronyque Tremblay, PDG de l’Association Hôtellerie Québec.

Ces informations cruciales pour l’industrie hôtelière n’ont pas été communiquées par le premier ministre François Legault lors de son annonce de 13 h. Mais le gouvernement a confirmé la bonne nouvelle en fin de journée.

Dès le 21 février, les salles de réunion et les centres de congrès pourront fonctionner à 50 % de leur capacité, jusqu’à une limite de 500 personnes. Puis il n’y aura plus de limite du tout à partir du 14 mars.

« C’est un soulagement, parce que ça permet de rassurer les organisateurs de congrès en avril, mai, juin… Il n’y aura pas de problèmes, ils n’auront pas à le reporter ou à le déplacer dans une autre province. C’est une bonne nouvelle », s’est réjouie Mme Tremblay, qui a tout de même déploré que l’annonce ne soit pas venue de la bouche du premier ministre.

L’Association Hôtellerie Québec avait d’ailleurs organisé une sortie publique de plusieurs hôteliers mardi matin pour rappeler au gouvernement l’urgence d’agir.

« Les congrès et le tourisme d’affaires, c’est entre 50 et 60 % des revenus des hôteliers. C’est énorme. Dans la région de Montréal, 70 % des employés sont au chômage. Heureusement qu’on a fait une sortie, car de toute évidence, on n’était pas dans les plans de réouverture », croit Mme Tremblay.

« On vit sur la carte de crédit depuis deux ans », a noté lors de cette conférence de presse Bertil Fabre, directeur général du Centre Sheraton de Montréal. Son hôtel est l’établissement officiel du repêchage de la LNH, qui doit avoir lieu les 7 et 8 juillet dans la métropole.

Avant l’annonce de François Legault, M. Fabre craignait que la LNH décide tout simplement de changer la ville du repêchage. « Ce serait une perte économique de 500 000 $ pour nous. Donc, oui, je suis inquiet. »

Le premier ministre du Québec a toutefois annoncé que le Centre Bell pourra rouvrir au maximum de sa capacité dès le 14 mars.

Plusieurs intervenants du secteur du tourisme d’affaires ont dit craindre dans les derniers mois que la métropole perde son attrait. Le Québec est l’un des territoires avec les règles sanitaires les plus strictes.

La mairesse de Montréal avait aussi pressé le gouvernement d’agir dans les derniers jours. Valérie Plante avait demandé à Québec un « véritable plan de réouverture » clair pour relancer l’industrie culturelle et événementielle.