(Montréal) Les représentants des 2500 travailleurs en grève d’ArcelorMittal en sont venus à une entente de principe avec les dirigeants de cette compagnie pour le renouvellement de leur convention collective.

La compagnie minière établie à Pont-Cartier, Fermont et Fire Lake a tenu sa dernière ronde de négociations amorcée jeudi avec un conciliateur nommé par le ministre du Travail.

Les modalités de l’entente n’ont pas été dévoilées.

Les cinq sections locales du Syndicat des Métallos concernées pourront se prononcer dans les prochains jours sur cette entente, qui renouvellerait la convention collective pour une période de quatre ans.

Les points en litige portaient sur les salaires, le régime de retraite, les assurances, les primes et l’horaire « fly in fly out 14/14 », soit 14 jours de travail suivis de 14 jours de congés, que l’employeur veut adopter pour certains employés.

Sur son compte Twitter, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, s’est réjoui de cette entente. « La négociation raisonnée est toujours la meilleure solution, estime-t-il. La ratification de cette entente permettra d’assurer la prospérité à la fois des travailleurs et de l’entreprise. Félicitations aux parties ! »

Le président et chef de la direction d’ArcelorMittal Exploitation minière Canada, Mapi Mobwano, était présent lors des derniers pourparlers.

« Nous sommes heureux de ce dénouement qui est dû aux efforts des deux parties à la table de négociations et au travail du conciliateur, a-t-il affirmé dans un communiqué. Nous avons bon espoir de tourner la page sur ce conflit. »

Pour leur part, les représentants syndicaux ont indiqué qu’ils ne commenteront pas cette entente avant que les membres se soient prononcés.

Le syndicat avait d’abord conclu une entente de principe avec l’employeur, à la mi-avril, mais les membres l’avaient rejetée. L’employeur avait ensuite bonifié ses offres, mais les travailleurs les avaient rejetées de nouveau, en déclenchant cette fois la grève le 10 mai.

Les 2500 syndiqués de Port-Cartier, Fermont et Fire Lake sont répartis dans cinq sections locales du syndicat, dans deux mines, une usine de bouletage, le chemin de fer, les bureaux et la sécurité.