(Toronto) La juge ontarienne qui a statué en faveur de Cineplex dans une affaire contre son ancien prétendant Cineworld Group a trouvé des cas où le témoignage des dirigeants du géant du cinéma britannique était contredit par des messages texte et d’autres documents internes, a-t-elle écrit dans son jugement.

Dans sa décision, la juge Barbara Conway a expliqué que le chef de la direction de Cineworld, Mooky Greidinger, son frère Israel Greidinger et le directeur financier Nisan Cohen avaient affirmé, lors de leur témoignage, qu’ils avaient l’intention de conclure l’accord avec Cineplex jusqu’à ce qu’ils accusent Cineplex de violations présumées à leur entente, l’été dernier.

Cependant, la juge Conway souligne que leur communication « dépeint une image très différente » des dirigeants qui complotaient depuis longtemps pour annuler la prise de contrôle.

Barbara Conway a affirmé que les preuves qu’elle avait vues montraient que Cineworld étudiait ses options dès la mi-mars et qu’à la troisième semaine d’avril, elle n’avait plus l’intention de conclure l’accord si le prix était toujours de 34 $ par action.

L’entente s’est retrouvée devant le tribunal après que Cineworld s’est retiré de la prise de contrôle en juin 2020, alléguant des effets négatifs importants et des violations par Cineplex. Cineplex a pour sa part affirmé qu’il s’agissait d’un cas de « remords d’acheteur » et a poursuivi son ancien prétendant pour plus de 2,18 milliards en dommages-intérêts.

La juge Conway a statué que Cineplex n’était pas coupable des violations présumées et a accordé à la société des dommages-intérêts de 1,24 milliard, mais Cineworld a depuis promis de faire appel de la décision.