(Montréal) CGI a indiqué que les nouveaux contrats avaient permis à son profit de progresser de 37 % au plus récent trimestre, alors que les besoins pour les services de technologie de l’information en période de pandémie avaient fait croître ses revenus.

La société montréalaise de services-conseils a signé de nouveaux contrats totalisant 2,92 milliards au quatrième trimestre, et près du tiers de cette somme provenait de nouvelles affaires, comparativement à 22 % à la même période l’an dernier, a indiqué mercredi le directeur financier de CGI, François Boulanger.

« Même si les clients continuent de redéfinir les priorités de leurs investissements informatiques en fonction de l’évolution de la santé publique et de l’environnement économique, nous restons bien positionné en tant que partenaire de choix pour aider les gouvernements à répondre à un large éventail de priorités nationales, notamment les infrastructures, l’environnement, le climat et la cybersécurité », a affirmé mercredi le chef de la direction, George Schindler, lors d’une conférence téléphonique avec des investisseurs.

Malgré les solides données d’une année sur l’autre pour les nouveaux contrats, l’ensemble des contrats a pâli par rapport à la performance globale du marché, a souligné Daniel Chan, analyste de Valeurs Mobilières TD.

« Les nouveaux contrats sont toujours irréguliers en général, c’est pourquoi nous nous concentrons vraiment sur les 12 derniers mois », a expliqué M. Schindler.

« Nous ne sommes pas trop inquiets à propos d’un seul trimestre. Mais nous avons certainement eu de solides nouveaux contrats en technologies de l’information, de solides nouveaux contrats de conseil et les nouvelles affaires sont en hausse », a-t-il affirmé.

« Rien pour être trop inquiet. »

M. Schindler a également minimisé les craintes entourant un épisode d’inflation prolongé – celle-ci s’est établie à 4,4 % d’une année à l’autre en septembre, grimpant à son rythme le plus rapide depuis 2003.

« De toute évidence, les salaires augmentent dans de nombreuses industries différentes », a observé M. Schindler.

« Nous sommes en mesure d’obtenir et de répercuter toute augmentation de salaire dans les tarifs. Et ce n’est pas seulement pour les nouveaux projets ; nous avons ces clauses dans la plupart de nos contrats existants, liées à des éléments tels que l’indice des prix à la consommation et l’inflation. »

Les nouveaux contrats dans les services financiers et d’assurance ont augmenté de 20 % tout au long de l’année, pour un ratio des nouveaux contrats par rapport à la facturation de 111 % pour l’exercice 2020-2021.

Les nouveaux contrats annuels de communications et de services publics ont bondi de 27 % d’une année à l’autre avec un ratio des nouveaux contrats par rapport à la facturation de 114 %, les fournisseurs de services publics cherchant à s’attaquer au risque climatique, a expliqué M. Schindler.

CGI a affiché un bénéfice de 345,9 millions au quatrième trimestre, en hausse par rapport à celui de 251,9 millions du même trimestre l’an dernier, alors que ses revenus ont légèrement augmenté.

La société a indiqué que son bénéfice par action s’élevait à 1,39 $ pour le trimestre terminé le 30 septembre, contre 96 cents de la même période un an plus tôt.

Les revenus ont totalisé 3,01 milliards, contre 2,93 milliards l’an dernier.

En excluant les coûts liés aux acquisitions, à l’intégration et à la restructuration, CGI a indiqué avoir réalisé un bénéfice ajusté de 1,40 $ par action au plus récent trimestre, en hausse par rapport à 1,22 $ par action au quatrième trimestre de l’an dernier.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 1,35 $ par action, selon les estimations recueillies par la société de données financières Refinitiv.