Bien que sa production commerciale demeure paralysée en raison de la pénurie de puces électroniques, le constructeur montréalais de motoneiges et de motomarines 100 % électriques Taiga dit maintenant avoir une quinzaine de partenaires au Québec pour l’aider à étendre son réseau de recharge hors route.

Ce réseau est une étape importante du développement de Taiga afin de donner la possibilité d’utiliser les pistes de motoneige sans avoir un problème de charge.

« On a ciblé des endroits où l’on a beaucoup de précommandes de façon à apporter ce service et cette proximité à nos clients », affirme Jacques Demont, chef des ventes et du marketing chez Taiga.

Taiga doit annoncer mardi le lancement de son réseau de recharge hors route. Si des installations de recharge sur l’eau ont déjà été mises en place sur les premiers sites pour l’Ontario et le Québec, l’électrification sur terre est prévue avant la fin de l’année.

Jacques Demont soutient que Taiga a déjà une quinzaine de partenaires. L’Hôtel Sacacomie et la Pourvoirie du Lac Blanc, dans la région de Saint-Alexis-des-Monts, sont deux emplacements où des bornes de recharge Taiga seront bientôt installées.

« Pour les autres, nous sommes toujours en discussions finales. Je préfère ne pas avancer de noms pour l’instant. Nous allons les communiquer bientôt », dit Jacques Demont.

« L’idée est de proposer à nos clients des parcours où ils ont la possibilité de vivre l’expérience Taiga et profiter de la région et ses différentes haltes. »

À l’Hôtel Sacacomie, par exemple, Taiga prévoit installer d’ici décembre quatre bornes de recharge (de niveaux 2 et 3). « Les bornes seront utiles pour des gens qui dormiront dans la région et voudront recharger la batterie durant la nuit avant de repartir au matin pour une nouvelle aventure », dit Jacques Demont.

Taiga espère livrer ses premières motomarines avant la fin de l’année si les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement pour les puces électroniques se règlent comme souhaité. Pour les premières motoneiges, la direction n’avance encore aucune date.

Que la production démarre ou pas avant la fin de l’année, Taiga entend mettre en place des sites de démonstration sur les terrains de ses partenaires avant la fin de l’année pour permettre aux gens d’essayer ses produits.

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Une borne de recharge Taiga

Taiga développe son réseau de façon similaire à celui pour les voitures électriques. « On veut faire la même chose pour nos clients, ce qui apportera par la bande de nouveaux clients à nos partenaires », dit Jacques Demont.

Les bornes de Taiga risquent d’être installées près des plans d’eau chez ses partenaires afin d’être utilisées 12 mois par année pour les motoneiges et les motomarines.

Jacques Demont précise que les bornes de Taiga ont les mêmes attributs que celles pour les voitures électriques. Les véhicules Taiga peuvent utiliser les infrastructures de recharge existantes à l’aide des connecteurs de système de recharge utilisés dans l’industrie automobile.

Taiga s’est donné pour objectif de rendre accessibles 75 000 km de sentiers hors route et de voies navigables d’ici 2025. Des installations au lac Simcoe, en Ontario, permettant une recharge de niveau 2, et au lac Memphrémagog, au Québec, avec une recharge de niveaux 2 et 3, ont déjà été déployées. Quelque 1100 sites additionnels sont ciblés pour l’électrification.

Taiga entend utiliser les énergies renouvelables dans des endroits difficiles d’accès, des sommets de montagne et des plans d’eau naturels reculés.