(New York) La plateforme de livraison de repas DoorDash a annoncé mercredi avoir déposé une plainte contre une mesure de la ville de New York l’obligeant, comme Uber Eats ou Grubhub, à partager des données sur leurs clients avec les restaurants.

Le conseil municipal de la métropole américaine a en effet adopté cet été un texte ordonnant aux plateformes de fournir chaque mois aux restaurants qui le demandent le nom, le numéro de téléphone, les adresses courriel et physiques, ainsi que les plats commandés, des clients ayant utilisé leur service.

L’idée est de leur permettre d’accéder à des informations pouvant les aider à fidéliser et étendre leur clientèle.

Le texte n’a pas encore été signé par le maire de la ville.  

Si elle est validée, une telle loi entamera la confiance entre les clients, les restaurants et les livreurs, car les données seraient partagées « sans aucune protection » et pourraient être utilisées « à mauvais escient », justifie DoorDash dans un communiqué.  

Le texte empêche théoriquement les établissements de vendre ou montrer les informations à de tierces parties sans le consentement express des clients. Et ces derniers peuvent choisir de ne pas partager leurs données.  

Mais la façon dont le projet de loi a été rédigé n’offre pas les mesures de protection des informations sur la vie privée suffisantes, estime la plateforme en soulignant par ailleurs dans la plainte que les restaurateurs ne demandent jamais tant d’informations aux personnes dînant dans leur salle.  

En s’opposant au texte, DoorDash ouvre un nouveau front contre la ville de New York : avec Grubhub et Uber Eats, la plateforme a aussi déposé début septembre une plainte contre un autre texte de la métropole limitant les commissions que ces entreprises peuvent facturer aux restaurants pour chaque livraison de repas.