(Montréal) La direction d’Exceldor et le syndicat local des TUAC se rencontraient en conciliation-médiation, ce jeudi, dans l’espoir de dénouer le conflit de travail.

La rencontre en compagnie de la conciliatrice a débuté à 9 het elle n’était pas encore terminée en milieu d’après-midi. Il était déjà prévu que la rencontre puisse se poursuivre vendredi.

Le syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce, affilié à la FTQ, craignait que l’employeur refuse de continuer à négocier en conciliation, maintenant qu’il a accepté publiquement l’offre d’arbitrage du ministre du Travail, Jean Boulet.

Mais la direction d’Exceldor s’est faite rassurante. « Même si on est enclin à accepter l’arbitrage, on y va (de bonne foi, en conciliation) parce qu’on espère des avancées. Notre intérêt est de régler l’impasse pour arrêter ce gaspillage alimentaire », a affirmé Gabrielle Fallu, conseillère principale aux relations publiques chez Exceldor.

Le syndicat, de son côté, a refusé cet arbitrage, préférant laisser toutes ses chances à la conciliation. Il affirme que les discussions avancent, lentement, certes, mais qu’elles avancent tout de même.

La grève au sein de l’entreprise de transformation de poulet de Saint-Anselme, dans Chaudière-Appalaches, a beaucoup fait parler d’elle parce qu’elle a eu comme conséquence d’entraîner du gaspillage alimentaire.

Mercredi, le premier ministre François Legault est même intervenu dans le dossier pour faire pression sur le syndicat, afin qu’il accepte la « main tendue » de l’arbitrage.

Mais la frustration est grande chez ces travailleurs, qui revendiquent des augmentations de salaire plus importantes, ainsi qu’une amélioration des conditions dans lesquelles leur travail est exercé. Selon les dernières discussions, l’employeur offrait 22 $ l’heure et le syndicat demandait 25 $ l’heure.