(Montréal) La Banque Nationale a dépassé les attentes des analystes au premier trimestre et a vu son action toucher un nouveau sommet à la Bourse de Toronto, après avoir dévoilé une hausse de 25 % de ses profits nets grâce à la contribution de l’ensemble de ses secteurs d’activité.

Sur le parquet de Bay Street, le titre de l’institution financière québécoise a clôturé à 79,48 $, en hausse de 3,67 $, ou 4,84 %. Il a atteint plus tôt dans la séance le sommet de 79,79 $.

Les profits ont grimpé de 8 % dans le secteur des particuliers et entreprises par rapport au premier trimestre de l’an dernier, de 20 % du côté de la gestion de patrimoine, de 37 % au sein de la division des marchés financiers et de 60 % en ce qui a trait au financement spécialisé aux États-Unis et à l’international.

« Cela témoigne de l’adaptabilité de notre franchise et de la diversification de nos sources de revenus », a souligné le président et chef de la direction de la sixième banque en importance au pays, Louis Vachon.

Pour la période de trois mois terminée le 31 janvier, le bénéfice net de la Nationale s’est établi à 761 millions, ou 2,15 $ par action, par rapport à 610 millions, ou 1,67 $ par action, il y a un an. Les revenus ont progressé de 13 %, à 2,28 milliards, par rapport à il y a un an.

De leur côté, les provisions pour mauvaises créances ont totalisé 81 millions, en recul comparativement à 89 millions à la même période l’an dernier. M. Vachon a souligné que la Nationale continuait à maintenir « d’importantes provisions ».

Même si des programmes de soutien mis en place dans le contexte de la pandémie de COVID-19 se sont terminés à la fin de la dernière année, il existe toujours des prêts accompagnés de garanties gouvernementales, a souligné la banque, dans ses documents. Dans sa présentation aux investisseurs, l’institution a souligné que seulement environ 3,5 % de son portefeuille de prêts était exposé à des secteurs qui ont été ébranlés par la pandémie, comme les concessionnaires automobiles, les commerces de détail et l’hôtellerie.

Jusqu’à présent, les grands prêteurs du pays ont dépassé les attentes des analystes en faisant le point sur leur performance financière, ce qui fait en sorte qu’il est difficile de se démarquer, a estimé Meny Grauman, de la Banque Scotia.

« Néanmoins, nous placerions les résultats de la Nationale proche sinon en tête du peloton pour ce trimestre », a souligné l’analyste, dans une note envoyée à ses clients.

Abstraction faite des éléments non récurrents, le profit ajusté par action de la banque s’est établi à 2,15 $, par rapport à 1,70 $ au premier trimestre de l’exercice précédent.

Les analystes sondés par la firme Refinitiv tablaient sur un bénéfice ajusté par action de 1,71 $ et sur un chiffre d’affaires d’environ 2,1 milliards.