(Washington) Le géant américain du restaurant-minute McDonald’s a vu ses ventes mondiales encore décliner au 4e trimestre à cause des restrictions dues à la pandémie de COVID-19, même si elles ont progressé aux États-Unis grâce à ses guichets de service au volant.

À périmètre comparable, baromètre le plus scruté par les marchés, les ventes de McDonald’s ont reculé de 1,3 % sur le trimestre sur un an, du fait d’une chute des ventes à l’international, qui ont plongé de 7,4 % pour les restaurants gérés directement par le groupe et de 3,6 % pour ceux opérés par les franchisés.

Ce repli des ventes à l’étranger a été notamment tiré « par la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne », souligne le groupe dans un communiqué mercredi.  

Les ventes ont continué de progresser en revanche en Australie et au Royaume Uni et surtout aux États-Unis où elles ont avancé de 5,5 %, sauvées par l’affluence aux services au volant, ces guichets où l’on peut commander son hamburger sans quitter sa voiture, et par le développement des livraisons.

« Incertain »

« Après la résurgence de la COVID-19 tout au long du trimestre, il y a eu de nombreuses restrictions gouvernementales sur les heures d’ouverture des restaurants, une capacité de restauration limitée dans la plupart des pays et parfois des fermetures obligatoires de salles, en particulier à l’international », regrette le groupe.

« Ces restrictions qui s’appliquent encore en 2021, ont un impact sur la plupart des marchés clés de la société en dehors des États-Unis en particulier ceux qui comptent moins de restaurants avec service au volant », ajoute McDonald’s qui s’attend à « d’autres restrictions sur plusieurs marchés tant que l’épidémie continue ».

Le chiffre d’affaires consolidé pour le dernier trimestre s’est établi à 5,31 milliards de dollars, en recul sur un an de 2 % et un peu inférieur aux prévisions médianes des analystes qui étaient de 5,37 milliards.  

Le bénéfice net s’est inscrit à 1,37 milliard de dollars en repli de 12 %. Ajusté par action, il ressort à 1,70 dollar contre 1,97 dollar un an plus tôt, en dessous de la prévision des analystes qui était de 1,78 dollar.

Sur l’année, le chiffre d’affaires du groupe à l’arche s’est réduit de près de 2 milliards, glissant à 19,2 milliards de dollars (-10 %). Le bénéfice annuel a reculé de 21 % à 4,7 milliards de dollars. Ajusté par action, il s’établit à 6,31 dollars contre 7,88 % en 2019.

Le groupe indique avoir provisionné 58 millions de dollars pour faire face aux retards de loyers et de droits non honorés.

« On se souviendra de 2020 comme l’un des moments les plus difficiles, mais aussi les plus inspirants de notre longue histoire », affirme le PDG du groupe Chris Kempczinski, cité dans le communiqué.

« Dans ce contexte incertain », le groupe entend tirer parti de sa stratégie baptisée +Accélération des Arches+ qui se focalise sur le développement du service au volant, des livraisons et d’une plus forte présence numérique. « Nous sommes convaincus que nous pouvons continuer à conquérir des parts de marché et stimuler une croissance durable à long terme », a assuré le PDG.

Le titre qui avait perdu mercredi presque 4 % était en hausse de 0,34 % dans les échanges électroniques de pré-séance à Wall Street.  

McDonald’s est présent dans une centaine de pays à travers le monde et compte 39 000 enseignes, dont 93 % sont sous franchise.