(Québec) Le gouvernement Legault est prêt à accorder une aide financière pour sauver le Cirque du Soleil pourvu que des conditions soient respectées, comme le maintien du siège social au Québec.

En marge d’une réunion du Conseil des ministres mercredi, le titulaire de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a affirmé que des discussions étaient en cours à Québec au sujet d’une aide financière, mais qu’il était « trop tôt pour en donner le détail ». « Rien ne peut être annoncé aujourd’hui, car rien n’est approuvé encore », a-t-il répondu lors d’une mêlée de presse, en refusant de confirmer ou d’infirmer la possibilité d’une aide à hauteur de 279 millions de dollars, tel que divulgué par TVA mercredi.

Chose certaine, le gouvernement rendra son aide conditionnelle au respect de critères. « On veut que le centre de décision soit ici, au Québec, que la propriété intellectuelle demeure au Québec, que le chef de la direction et que le président du conseil soient des résidants québécois et que le siège social soit au Québec. Si les conditions sont respectées, nous pourrions décider d’aider », a-t-il affirmé. À l’heure actuelle, le PDG et le président du conseil – respectivement Daniel Lamarre et Mitch Garber – sont québécois.

Selon le ministre Fitzgibbon, « plusieurs joueurs » ont montré de l’intérêt à mettre la main sur le Cirque du Soleil, mais le gouvernement « n’a pas parlé à tous les gens intéressés ». Québecor est sur les rangs, par exemple.

Selon Pierre Fitzgibbon, « c’est essentiel de voir le Cirque du Soleil rouvrir ses portes, un Cirque du Soleil au Québec ». « C’est frappant », selon lui, de constater le nombre d’entreprises québécoises « qui ont évolué et grandi » grâce au Cirque. Ce dernier a donc des répercussions importantes sur « l’écosystème québécois », a-t-il insisté.

Depuis le début de la crise du coronavirus, les 44 spectacles du Cirque du Soleil ont été annulés à cause de la COVID-19. La quasi-totalité des 4700 employés a été mise à pied pour des mois. L’entreprise se cherche de nouveaux investisseurs et pourrait être vendue. Elle a une dette d’environ 1 milliard US. Elle est détenue par le fonds américain TPG (55 %), le fonds d’investissement privé chinois Fosun (25 %) et la Caisse de dépôt et placement du Québec (20 %).