(Montréal) Bombardier et Alstom ont annoncé mardi avoir obtenu toutes les approbations réglementaires nécessaires pour aller de l’avant avec la vente de la division ferroviaire de l’entreprise québécoise au géant français.

La transaction, désormais prévue pour le 29 janvier, verra Bombardier Transport être cédée à Alstom pour 8,4 milliards US.

Ensemble, Alstom et Bombardier Transport formeront le deuxième joueur en importance dans le secteur du matériel roulant et devraient générer des revenus d’environ 18 milliards US. Cela demeure toutefois loin du chiffre d’affaires de quelque 32 milliards US du géant chinois CRRC — le numéro un dans l’industrie.

En se détachant de ses activités de matériel roulant, l’entreprise québécoise devrait obtenir près de 4 milliards US. Bombardier utilisera le produit, ainsi que les 275 millions US obtenus grâce à la vente de ses usines de Belfast, Casablanca et Dallas dans le secteur aéronautique pour réduire sa dette à long terme de 9,3 milliards US.

De son côté, la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui détient près de 35 % de Bombardier Transport, deviendra le plus important actionnaire d’Alstom avec une participation d’environ 18 % à la clôture de la transaction.

Le bas de laine des Québécois aura deux représentants au conseil d’administration d’Alstom : sa première vice-présidente Kim Thomassin ainsi que Serge Godin, le fondateur et président exécutif de la multinationale québécoise spécialisée dans les technologies de l’information et les services-conseils CGI.

Alstom s’est engagée, dans la première année marquant la conclusion de la transaction, à établir à Montréal son siège social nord-américain, qui supervisera 13 000 employés. Elle doit également implanter un centre de recherche et bonifiera la production à l’usine de Bombardier Transport à La Pocatière, où le carnet de commandes est presque vide, ainsi qu’à son site de Sorel-Tracy.