(New York) Le géant américain de l’informatique Microsoft, en pleines négociations pour le rachat de TikTok aux États-Unis, souhaite aussi acquérir l’ensemble des activités mondiales du réseau social, écrit jeudi le Financial Times.

Selon le quotidien économique britannique, qui s’est entretenu avec des sources proches du dossier, le plan de Microsoft comprendrait tous les pays où TikTok est présent.

Dimanche, le groupe californien avait confirmé son intention de racheter « le service TikTok aux États-Unis, au Canada, en Australie et Nouvelle-Zélande ».

La volonté d’étendre cette offre au reste du monde viendrait notamment du fait que les utilisateurs pourraient avoir des difficultés à utiliser l’application en voyageant d’un pays à un autre si celle-ci était opérée par différentes entreprises.

La scission de certains services administratifs, comme le département de ressources humaines, pourrait également s’avérer problématique.

Et la question de la compétitivité face aux autres grandes plateformes mondiales pourrait se poser si le réseau social était séparé en plusieurs morceaux.

Selon le site d’annonce publicitaire de TikTok, la plateforme est disponible dans plus de 150 pays. Elle compte environ un milliard d’utilisateurs.

Elle n’existe toutefois pas en Chine, où ByteDance, la maison mère du réseau social, propose un service similaire, mais séparé, appelé Douyin.

En Inde, l’application est interdite depuis fin juin, le gouvernement l’ayant placée en tête de la liste de 59 applications chinoises bloquées pour « assurer la sécurité et la souveraineté du cyberespace indien ».

Une source citée par le Financial Times confirme que les négociations sont en cours pour le rachat par Microsoft des activités indiennes de TikTok, mais que ByteDance pourrait se tourner vers d’autres acquéreurs si celles-ci échouaient.

En fin de semaine dernière, Donald Trump avait menacé d’interdire TikTok aux États-Unis, accusant – sans preuve – ByteDance de communiquer des données confidentielles à Pékin.

Le président américain s’est depuis dit ouvert à une offre de rachat par une entreprise américaine, fixant au 15 septembre la date butoir pour une telle opération.

M. Trump a également exigé qu’une partie importante de la somme générée par une éventuelle vente revienne au Trésor américain.