Le géant français du pneumatique Michelin a encore souffert de taux de change défavorables au premier trimestre, ce qui a entraîné une baisse de 2,4% de son chiffre d'affaires à 4,8 milliards d'euros (7,3 milliards de dollars).

La force de l'euro, face «notamment au dollar américain, au real brésilien, au dollar canadien, au dollar australien, à la livre turque, au rouble russe, au peso argentin et au rand sud-africain», lui a coûté 232 millions d'euros (353 millions de dollars) sur les trois premiers mois de l'année, selon un communiqué publié mercredi. Le groupe basé à Clermont-Ferrand a aussi souffert de la pression sur les prix.

Ceci a éclipsé la progression de ses ventes en volume de 3,4% grâce à la «reprise des marchés en tourisme camionnette et en poids lourds, à l'exception de l'Europe orientale».

Michelin profite sur le segment de la première monte (c'est-à-dire la vente aux constructeurs automobiles) de la reprise des ventes de voitures neuves dans l'Union européenne, ainsi que de la progression en Amérique du Nord et en Asie.

En Europe orientale en revanche, «les marchés subissent le ralentissement économique en Russie et l'instabilité politique en Ukraine» et baissent de 6%. La situation reste aussi compliquée en Amérique du Sud, où le marché a baissé de 8%.

Dans le domaine du poids lourd, les marchés ont été bien orientés dans toutes les régions, hormis en Europe orientale.

Michelin table toujours pour 2014 sur une croissance de ses volumes de 3% et «un cash flow libre (flux de trésorerie disponible) structurel supérieur à 500 millions d'euros». Il réitère aussi son objectif «d'un résultat opérationnel avant éléments non récurrents en croissance hors effets devises».

Les effets de change avaient amputé l'an dernier son bénéfice opérationnel de 230 millions d'euros (350 millions de dollars).