Le ministre québécois de l'Économie, Pierre Fitzgibbon, invite le gouvernement Trudeau à soutenir financièrement à son tour l'industrie aérospatiale, en lui rappelant que plusieurs pays le font.

Au cours d'une conférence de presse, vendredi à Montréal, pour annoncer l'octroi d'aide financière à plusieurs projets de recherche et d'innovation dans l'industrie aérospatiale, le ministre Fitzgibbon en a profité pour déplorer l'absence de fonds fédéraux dédiés à cette industrie.

« Pour maintenir notre position parmi les grands de l'aéronautique de ce monde, nous devons comme gouvernement appuyer l'industrie pour qu'elle puisse continuer d'innover, de se démarquer et qu'elle devienne encore plus compétitive. C'est ce que font tous les pays qui comptent sur une industrie aérospatiale de calibre mondial », a-t-il d'abord affirmé.

« L'industrie québécoise et canadienne de l'aérospatiale a également besoin d'un appui dédié du gouvernement fédéral. L'approche des fonds généraux peut donner de bons résultats pour certains secteurs, mais l'aérospatiale est appuyée partout dans le monde par des fonds dédiés gouvernementaux », a-t-il insisté. Il a formellement lancé un appel en ce sens au gouvernement Trudeau.

Des millions pour l'innovation

Québec a justement annoncé une somme de 41,3 millions pour soutenir l'innovation dans ce domaine, notamment 25 millions pour la troisième phase du projet d'avion écologique SAGE, qui totalise 50 millions.

Il a également prévu 16,25 millions pour le projet Aéro21, qui totalise 65 millions. Aéro 21 vise lui-même à soutenir divers projets d'innovation dans des entreprises de l'aérospatiale, notamment des petites et moyennes entreprises.

La présidente directrice générale d'Aéro Montréal, Suzanne Benoît, a vanté Montréal, « troisième centre aéronautique du monde » qui fait dans l'innovation et qui emploie 40 000 travailleurs.

Elle a indiqué que ce secteur aussi souffre d'un problème de pénurie de main-d'oeuvre. On a déjà indiqué qu'il y aurait 30 000 postes à combler d'ici 10 ans, mais ce sont maintenant 37 000 postes qui devront l'être, a-t-elle précisé.