Air Canada pourrait être accusée de pratique déloyale de travail après avoir déposé une plainte reprochant au syndicat représentant ses agents de bord d'avoir fait preuve de «mauvaise foi» dans ses négociations, estime un avocat en droit du travail, Paul Cavalluzzo.

Selon l'avocat, la plainte du transporteur aérien semble enfreindre le Code canadien du travail, qui interdit aux employeurs d'intervenir dans les affaires internes d'un syndicat.

Le Conseil canadien des relations industrielles rencontrera vendredi les deux parties pour établir un échéancier pour traiter les deux demandes de la ministre du Travail, Lisa Raitt.

Celle-ci veut que le conseil définisse le niveau de services essentiels à maintenir en cas de conflit de travail et qu'il évalue la possibilité d'imposer un contrat de travail.

La requête de la ministre Raitt a eu pour effet de suspendre la grève des agents de bord d'Air Canada [[|ticker sym='T.AC.B'|]] qui devait débuter jeudi.

Le transporteur aérien soutient que le syndicat n'a pas suffisamment fait d'efforts pour encourager la ratification des deux ententes de principe. Il ajoute que cela a entraîné des pertes de revenus importantes.

Le syndicat a qualifié la plainte d'Air Canada de «diversion» et a soutenu que ses membres avaient le droit de rejeter les ententes de principe, même si l'exécutif juge que dans les circonstances, ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient.

L'action d'Air Canada retraitait vendredi après-midi de 3 cents à la Bourse de Toronto, où elle se transigeait à 1,34 $.