Le secteur des entreprises de services bancaires et financiers pèse lourd à la Bourse de Toronto, comptant pour le tiers (35 %) de la valeur totale de l'indice S&P/TSX.

Et dans ce secteur, les grosses entreprises d'assurance vie et de gestion de patrimoine, comme Manuvie et Sun Life, font partie des dix entités les plus influentes parmi l'indice sectoriel de la finance, tout juste derrière les cinq plus grandes banques.

Dans ce contexte, les investisseurs et analystes du secteur financier canadien seront attentifs cette semaine aux résultats de fin d'exercice et de perspectives attendus chez Manuvie et Sun Life.

Les investisseurs québécois porteront aussi une attention particulière aux chiffres d'Industrielle Alliance, le plus gros assureur d'origine québécoise coté en Bourse.

Entre-temps, qu'en est-il des attentes des analystes ?

Chez la torontoise Manuvie, évaluée à 41 milliards en Bourse, les analystes sondés par l'agence Thomson Reuters anticipent un bénéfice net du quatrième trimestre aux environs de 1,34 milliard.

Un tel montant serait dans la moyenne trimestrielle depuis le début de l'exercice 2018.

Ce serait aussi un revirement considérable par rapport au déficit de 1,7 milliard comptabilisé lors du quatrième trimestre 2017, en raison d'ajustements à la valeur de certains actifs financiers.

Pour l'exercice 2018, les analystes anticipent un bénéfice net record de l'ordre de 5,57 milliards, ce qui serait deux fois plus élevé que les montants atteints lors des cinq exercices précédents.

Chez l'autre torontoise, Sun Life Financial, évaluée à 28 milliards en Bourse, les analystes anticipent un bénéfice net au quatrième trimestre aux environs de 697 millions.

S'il s'avère, ce montant serait le double de celui qui a été atteint pour la même période un an plus tôt, mais néanmoins un peu inférieur à la moyenne trimestrielle encourue depuis.

Pour l'exercice 2018, les analystes anticipent un bénéfice net aux environs de 2,86 milliards, en hausse de 15 % sur un an et un nouveau montant record tout juste au-dessus des 2,82 milliards atteints en 2016.

Enfin, chez la québécoise Industrielle Alliance, évaluée à 5,3 milliards en Bourse, les analystes anticipent un bénéfice net au quatrième trimestre autour de 145 millions, en hausse de 5 % par rapport à l'an dernier.

Pour l'exercice 2018, le bénéfice net est attendu en hausse de 13 %, aux environs de 605 millions, ce qui serait un montant record pour Industrielle Alliance.