La Banque Nationale a élargi son partenariat avec le Lending Club en s'engageant à acheter jusqu'à 1,3 milliard de dollars US en prêts de cette entreprise de technologie financière au cours de la prochaine année.

Cette annonce a été effectuée lundi par la fintech établie à San Francisco, qui dévoilait ses résultats du troisième trimestre.

Par l'entremise de sa filiale américaine Credigy, spécialisée dans l'achat et le recouvrement de comptes clients en souffrance, la Banque Nationale s'était déjà engagée à acheter 300 millions US de prêts auprès de Lending Club.

«Ce n'est pas une prise de participation, a souligné le porte-parole de l'institution financière québécoise, Claude Breton. Le Lending Club vend les prêts et nous sélectionnons ceux qui conviennent à nos modèles.»

Il a ajouté que la Banque Nationale achèterait des prêts de «meilleure qualité» avec de «bonnes garanties» en ce qui a trait à l'historique de crédit.

Par voie de communiqué, le président et chef de la direction de la fintech californienne, Scott Sanborn, a estimé que ce partenariat avec la filiale de la Banque Nationale lui permettrait d'accentuer la diversification de ses investisseurs tout en bonifiant sa visibilité.

Le Lending Club a été plongé dans la controverse au printemps dernier après que son ex-grand patron, Renaud Laplanche, eut été poussé vers la sortie dans la foulée d'irrégularités en lien avec les règles de fonctionnement de l'entreprise américaine.

Celui-ci aurait ainsi contrevenu aux règles en revendant à un seul investisseur 22 millions US de prêts sans respecter certaines exigences de ce dernier en matière de solvabilité.

Remplacé par M. Sanborn en juin dernier, M. Laplanche ainsi que le prêteur alternatif se retrouvent actuellement dans la mire des autorités réglementaires américaines, la Securities and Exchange Commission.

«Le dialogue est très ouvert avec eux pour que nous puissions nous assurer que ces éléments sont pris au sérieux, a expliqué M. Breton, lorsque questionné sur le sujet. Nous sommes satisfaits de la façon dont les choses se déroulent. Cette situation n'a pas d'effet sur les prêts que nous sélectionnons.»

Au total, la filiale américaine de la Banque Nationale devrait acheter pour moins de 1,3 milliard US de prêts, étant donné que certains seront remboursés en cours de route, a indiqué M. Breton.