Le PDG de Bank of America (BAC) , Brian Moynihan, 55 ans, va conserver son titre et tous ses pouvoirs, selon les résultats d'un vote crucial sur la gouvernance organisé mardi.

Environ 63% des actionnaires de la deuxième banque américaine par les actifs ont rejeté une motion demandant la séparation entre les fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général, écrit Bank of America dans un communiqué.

«Nous sommes contents que nos actionnaires aient eu l'occasion d'exprimer leurs points de vue et apprécions leur soutien pour continuer à diriger l'entreprise», a réagi M. Moynihan, cité dans le communiqué, au terme d'une assemblée générale extraordinaire à Charlotte en Caroline du Nord.

C'est un grand soulagement pour le banquier, dont le titre était contesté par les deux plus gros fonds de pension américains, CalPERS et CalSTRS.

Ceux-ci fustigeaient la décision controversée de la banque l'an dernier d'ajouter la casquette de président du conseil à M. Moynihan, déjà directeur général.

Pour eux, les deux fonctions défendent des intérêts «incompatibles».

Pour conserver son titre, M. Moynihan a courtisé activement ses gros actionnaires pendant tout l'été.

Cette campagne semble avoir porté ses fruits auprès des fonds d'investissement BlackRock, Vanguard, Fidelity et Dodge & Cox, principaux actionnaires de Bank of America.

Brian Moynihan, à la tête de Bank of America depuis janvier 2010, est crédité d'avoir évité une faillite plus que probable à la banque suite à ses pratiques illicites liées à la crise financière.

À Wall Street, le titre Bank of America perdait 1,05% à 15,54 dollars vers 11h00.