Un groupe de chercheurs des Hautes études commerciales (HEC) affirme qu'au cours des 30 dernières années, la productivité au Québec n'a que lentement progressé et qu'un important écart de prospérité économique le sépare des principales économies occidentales.

Le Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal précise qu'au cours des quatre dernières années, la productivité du travail est demeurée au neutre au Québec avec une croissance annuelle moyenne d'à peine 0,1 %.

Les Québécois disposent de moins d'argent pour consommer et épargner que les résidents des autres provinces. Avec un revenu disponible moyen de 28 455 $ par habitant en 2017, le Québec est en queue de peloton alors qu'il y a 20 ans, il se comparait avantageusement à la moyenne canadienne.

Les chercheurs proposent trois champs d'action pour accroître la productivité du Québec et en améliorer la performance: investir en éducation, stimuler l'investissement privé et favoriser l'innovation.

Le rapport déplore que le Québec soit depuis longtemps au bas du classement national au chapitre des dépenses publiques en éducation. La croissance de ces dépenses réelles depuis 10 ans ne s'est élevée que de 9 %.

En matière de recherche et de développement, l'investissement privé non résidentiel s'est chiffré à 8212 $ par emploi en 2017, ce qui fait en sorte que le Québec fait plutôt piètre figure face aux 20 pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avec lesquels on le compare année après année.