Une demande d'action collective vise l'Aréna des Canadiens inc., qui possède et exploite le site web evenko.com, au nom des personnes qui ont payé des frais de livraison pour recevoir leurs billets autrement que par la poste.

L'action en justice pilotée par la firme Groupe de droit des consommateurs, de Montréal, allègue qu'on facture aux consommateurs des frais de 5 $ à 7 $ pour l'obtention de certains billets, notamment par voie électronique et à la billetterie, même si, selon les avocats, ces services n'entraînent qu'un coût marginal.

La demande d'action collective déposée le 3 mai, qui n'a pas encore été approuvée par un juge, allègue qu'une telle conduite est une forme d'exploitation en vertu de la Loi sur la protection du consommateur du Québec.

De plus, il est allégué qu'aucun des concurrents d'evenko sur le marché primaire ne facture des frais de livraison similaires aux consommateurs, à moins que le billet ne soit envoyé par courrier ou par un service de livraison.

Les personnes intéressées à se joindre à l'action collective sont invitées à s'inscrire sans frais sur le site web de Groupe de droit des consommateurs. Des dommages punitifs pouvant s'élever à 15 $ par membre de l'action et par achat sont réclamés.

«Ces frais ne sont ni plus ni moins qu'une vache à lait pour le défendeur», indique la poursuite, soutenant que l'entreprise agit comme si elle avait «carte blanche» pour exploiter les consommateurs et leur réclamer des frais de livraison «abusifs et disproportionnés».

Selon le document, la juste valeur marchande du service pour lequel l'entreprise facture ces frais est de «zéro, ou très près de zéro».

Durant la seule année 2016, evenko a promu 1224 événements et généré des dizaines de millions de dollars en vente de billets, soutient la poursuite.

Par communiqué, evenko a fait valoir qu'il n'y avait rien d'abusif dans cette pratique.

Le porte-parole Philip Vanden Brande a dit que l'entreprise voulait, avant tout, affirmer que l'ajout de frais pour le service de billetterie est une pratique courante dans le secteur du divertissement, tant au Québec que dans le reste du pays ou ailleurs en Amérique du Nord. Il a ajouté que l'entreprise s'assurait de respecter les lois en tout temps.