Pour sa première visite à Washington, le premier ministre Philippe Couillard s'est positionné comme un champion du libre-échange devant des gens d'affaires, vendredi matin, notamment avec Michael Froman, le représentant au Commerce des États-Unis, qu'il a rencontré jeudi soir.

«C'est de la musique à nos oreilles de vous entendre parler de l'importance du libre-échange et du libre marché», lui a répondu Jodi Hanson Bond, vice-présidente de la Chambre de commerce des États-Unis.

Concernant sa rencontre avec Michael Froman, qui dirige l'organisme chargé de négocier et d'administrer les accords commerciaux aux États-Unis, le premier ministre Couillard dit avoir fait des progrès sur le projet d'installer des centres de pré-dédouanement à l'aéroport de Québec et à la gare centrale de Montréal.

«Le signal est positif, a précisé le premier ministre. La question à l'aéroport de Québec semble très bien aller. À la gare de Montréal, c'est un peu plus compliqué, mais cela va bien aussi. On peut être optimiste qu'on va être capable de régler ces questions, ce qui va être un gros avantage non seulement pour nos voyageurs, mais également pour le transport de marchandises.»

Ces centres de pré-dédouanement permettraient que des douaniers américains soient en poste à l'aéroport Jean-Lesage de Québec et à la gare de Montréal, comme c'est déjà le cas à l'aéroport Montréal-Trudeau.

Avec le représentant au Commerce des États-Unis, Philippe Couillard affirme également avoir abordé la question de l'industrie forestière, alors que l'Accord sur le bois d'oeuvre est échu. «Il faut en renégocier un autre et ça, c'est très important pour nous. Alors, j'ai fait la promotion de notre régime forestier et de notre industrie forestière.»

Du même souffle, il ajoute avoir défendu l'industrie laitière québécoise lorsqu'il a été question du libre-échange et du projet de Partenariat transpacifique (PTP).

«J'ai pris un temps particulier pour parler de notre système de gestion de l'offre dans l'industrie laitière, pourquoi c'est important pour les petites exploitations agricoles, comme chez nous au Lac-Saint-Jean, et pourquoi on y tient beaucoup.»

Alors que le projet de PTP est fort controversé aux États-Unis, plusieurs candidats à l'élection présidentielle y étant opposés, le premier ministre a rappelé que le Québec est historiquement «un peuple qui accueille favorablement le libre-échange».

Devant une soixantaine de membres de la Chambre de commerce des États-Unis, Philippe Couillard a également vanté les avantages du Québec et les occasions d'investissement qu'il représente.

Comme toujours à l'étranger, il a fait la promotion du Plan Nord et de l'hydroélectricité québécoise. Un sujet qu'il devrait encore aborder plus tard dans la journée alors qu'il doit rencontrer l'administratrice de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) et prononcer un discours devant le groupe de réflexion Resources For The Future, spécialisé en environnement.