Après avoir participé aux consultations en préparation au budget Leitao, les quatre centrales syndicales demandent unanimement au gouvernement de tenir un «grand rendez-vous» sur la relance de l'emploi et de l'économie. Elles craignent les répercussions sur l'économie des politiques d'austérité du gouvernement pour les années à venir.

Au cours d'une rencontre avec la presse, lundi à Montréal, la CSN, la CSQ, la FTQ et la CSD ont rapporté avoir rencontré individuellement le gouvernement Couillard à la veille de la présentation du budget Leitao, prévu en mars. C'est toutefois d'une seule voix qu'elles ont demandé une réflexion sérieuse et en profondeur sur la relance de l'emploi et de l'économie.

Au nom du groupe, le président de la Centrale des syndicats démocratiques, François Vaudreuil, a affirmé qu'il ne tenait pas nécessairement à un grand sommet semblable à celui sur l'économie et l'emploi qu'avait tenu Lucien Bouchard à la fin des années 1990. Ce que veulent les quatre centrales, ce sont des résultats concrets sur l'emploi et la relance, avec de l'initiative et des moyens clairs pour y parvenir.

Elles reprochent au gouvernement Couillard d'avoir coupé tous azimuts, entraînant une méfiance aussi chez les entrepreneurs, qui, à leur tour, ont appliqué les freins. Le résultat est un marasme, duquel il faut sortir, ont plaidé les présidents de la CSN et de la FTQ, Jacques Létourneau et Daniel Boyer.

Ils déplorent le fait que depuis que les libéraux ont été élus, les emplois créés ont souvent été précaires, à temps partiel et peu rémunérés.