Le président du syndicat des représentants aux ventes de Pages Jaunes dénonce le lock-out décrété contre ses 130 membres, lundi soir, qualifiant la décision de l'employeur d'« irréfléchie » et se disant stupéfait de l'annonce.

Dans un communiqué, le syndicat a confirmé avoir appris la nouvelle du lock-out au même moment que les employés.

La partie syndicale dit être stupéfaite puisque les parties auraient négocié « normalement », au cours de la journée de lundi, en présence d'un conciliateur.

Christian Léonard croit que l'employeur cherche à diviser le syndicat afin d'obtenir des concessions de la part des employés.

Selon M. Léonard, Pages Jaunes n'aurait pas présenté d'offre finale ni même répondu aux plus récentes propositions déposées par la partie syndicale. Le président du syndicat n'a pas voulu fournir plus de détails sur les demandes présentées par l'une ou l'autre des parties.

Les employés sont représentés par le Syndicat des employées et employés professionnel(le)s de bureau, affilié à la FTQ. Une assemblée générale est prévue jeudi, et l'obtention d'un mandat de grève figure à l'ordre du jour.

Dans le communiqué diffusé par le syndicat, le président, Christian Léonard, déplore les méthodes « américaines » du chef de la direction de Pages Jaunes.

« Nous sommes inquiets de l'attitude du nouveau PDG, David Eckhart. Ces décisions impulsives relèvent d'un style de gestion autoritaire à l'américaine, qui tranche avec la façon de faire les choses au Québec. Nous ne sommes pas à Washington », a-t-il mentionné.

Lundi, l'entreprise, dont le siège social est établi à Montréal, a déclaré qu'elle n'avait pas d'autre choix que d'imposer un lock-out, accusant la partie syndicale d'être inflexible.

Pages Jaunes a annoncé en janvier un plan visant à supprimer environ 500 emplois au Canada afin de réduire ses dépenses et d'améliorer ses résultats financiers dans un contexte de baisse des revenus numériques et imprimés.

La convention collective des représentants est échue depuis le 31 décembre.