Les autorités néerlandaises ont déclaré mercredi être en contact avec plus de 250 entreprises étrangères au sujet d'un déménagement du Royaume-Uni vers les Pays-Bas en raison du Brexit, à l'instar de ce qu'a annoncé le géant japonais de l'électronique Sony.

Le gouvernement néerlandais est actuellement « en contact avec plus de 250 sociétés intéressées par un déménagement aux Pays-Bas à cause du Brexit », selon Michiel Bakhuizen, le porte-parole de la NFIA (Netherlands Foreign Investment Agency), une agence qui dépend directement du ministère des Affaires économiques.  

« Chaque nouvelle arrivée d'une entreprise, grande ou petite, est un succès », se réjouit-il, à la suite de l'annonce faite mercredi du déménagement du siège européen de Sony du Royaume-Uni vers les Pays-Bas.  

Un autre groupe japonais, Panasonic, avait pris une décision similaire l'année précédente, en raison d'inquiétudes dans le domaine fiscal.

Au cours d'une récente visite aux Pays-Bas du premier ministre japonais Shinzo Abe, son homologue néerlandais Mark Rutte avait déclaré qu'il « ne voyait pas le Brexit comme une opportunité commerciale ».

Les Pays-Bas mettent cependant tout en oeuvre pour attirer les investisseurs à travers la NFIA, chargée d'entretenir les relations avec les quelque 250 entreprises intéressées par un déménagement.

« Le nombre des entreprises avec lesquelles nous sommes en contact est en nette croissance. Début 2017, elles étaient 80. Début 2018, 150. Et actuellement, il y en a plus de 250 », explique M. Bakhuizen.

« Cette hausse va se poursuivre et ce n'est pas étonnant, car une grande incertitude règne actuellement au Royaume-Uni. Et s'il y a bien une chose qui est néfaste pour une entreprise, c'est l'incertitude », ajoute-t-il.

La NFIA, qui a assuré qu'elle ne ferait aucun commentaire sur des cas « individuels » tels que celui de Sony, donnera mi-février le nombre total des entreprises qui ont quitté le Royaume-Uni pour les Pays-Bas en 2018 en liaison avec le Brexit.

« Nous avons commencé tôt nos préparatifs, mais bien sûr, cela s'intensifie à cause d'un éventuel Brexit sans accord » entre le Royaume-Uni et l'UE, a déclaré mercredi le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Stef Blok, au cours d'un débat à la chambre basse du parlement.