Le taux de chômage au Portugal a poursuivi sa décrue en juillet, s'établissant à 12,1% contre 12,3% en juin, et la croissance garde le cap, avec une hausse de 0,4% au deuxième trimestre, a annoncé lundi l'Institut national des statistiques (INE).

À un mois des élections législatives prévues le 4 octobre, cette nouvelle baisse du chômage et la confirmation de la croissance tombent à pic pour le gouvernement de centre droit, alors que l'économie est le sujet dominant de la campagne électorale.

L'Ine a légèrement revu à la baisse le taux de chômage de juin, évalué dans un premier temps à 12,4%. Le chômage est en baisse, avec interruptions, depuis le premier trimestre 2013, lorsqu'il avait atteint un record historique de 17,5%.

Une embellie dont profitent aussi les jeunes de moins de 25 ans, dont le taux de chômage reste certes élevé, mais a enregistré en juillet une nouvelle baisse, à 31%, contre 31,6% le mois précédent.

Le nombre total de chômeurs dans le pays s'est établi en juillet à 624 900, soit 4700 de moins que le mois précédent.

Pour l'ensemble de l'année, le gouvernement portugais prévoit un taux de chômage de 13,2%, après 13,9% en 2014.

Quant à la croissance, l'Ine a confirmé une hausse du PIB de 0,4% au deuxième trimestre par rapport aux trois mois précédents et de 1,5% sur un an. La croissance maintient ainsi le rythme enregistré lors des deux trimestres précédents.

La hausse du PIB portugais a été soutenue notamment par les dépenses des ménages, en hausse de 3,4%, et l'investissement, qui a bondi de 7%.

La contribution de la demande extérieure s'est quant à elle réduite, en raison d'une hausse des exportations (+7,8%) inférieure à celle des importations (+12,3%), a expliqué l'Ine.

Le gouvernement portugais table sur une croissance de 1,6% en 2015, conformément aux prévisions de Bruxelles et du Fonds monétaire international (FMI), après une hausse de 0,9% enregistrée en 2014, qui a mis fin à trois années de récession.

D'après le plus récent sondage, l'opposition socialiste recueillait 36,3% des intentions de vote contre 34,8% pour la coalition gouvernementale.