Le Produit intérieur brut de l'Espagne a progressé de 0,6% au deuxième trimestre, légèrement mieux que prévu, marquant une accélération de la croissance après 0,4% entre janvier et mars, selon les chiffres officiels provisoires publiés mercredi.

Le gouvernement a revu mardi à la hausse ses prévisions de croissance et espère désormais qu'elle approchera 1,5% cette année, un signe d'embellie pour la quatrième économie de la zone euro même si le chômage reste à un niveau record proche de 25%.

Sur un an, la progression du PIB entre mars et juin s'élève à 1,2%, contre 0,5% au premier trimestre, ce qui s'explique par «une meilleure contribution de la demande intérieure, contrebalancée partiellement par une dégradation de la demande extérieure», souligne l'Institut national de la statistique (Ine) dans un communiqué.

Frappée en 2008 par l'éclatement de la bulle immobilière qui avait porté la croissance de son économie, au moment où éclatait la crise financière internationale, l'Espagne, engagée depuis 2012 dans une cure d'austérité historique, est sortie au troisième trimestre 2013, timidement, de sa deuxième récession en cinq ans.

Depuis, la reprise montre des signes d'accélération, avec une croissance de 0,2% au quatrième trimestre 2013 puis de 0,4% entre janvier et mars de cette année.

Au point que l'Espagne fait partie des «bonnes surprises» de l'économie mondiale, selon les termes du Fonds monétaire international, qui a revu en hausse la semaine dernière ses estimations de croissance pour 2014 et 2015.

Le gouvernement conservateur espagnol a fait de même mardi: selon le ministre de l'Économie Luis de Guindos, le PIB devrait croître de 2% en 2015.

La baisse marquée du chômage au deuxième trimestre, tombé sous la barre des 25% pour la première fois depuis le troisième trimestre 2012, a constitué une autre bonne surprise, même si le taux, à 24,47%, reste l'un des plus élevés du monde industrialisé.