La réforme du secteur bancaire britannique a passé son dernier obstacle lundi, ouvrant la voie à un train de nouvelles réglementations incluant la séparation entre les activités de détail et d'investissement des banques.

Un vote à la Chambre des Lords, la chambre haute britannique, a acté les plans du gouvernement pour réformer ce secteur qui accumule les scandales, mettant un terme à l'opposition des travaillistes, minoritaires, qui voulaient y inclure un système d'autorisation sur les normes bancaires.

«Je suis satisfait que la réforme bancaire ait été votée», a déclaré Sajid Javid, Secrétaire économique du Trésor.

«C'est une étape importante qui marque la fin d'un processus de trois ans, mené par le gouvernement, pour fortifier et rendre plus sûr le secteur bancaire de façon à ce qu'il puisse aider l'économie, les entreprises et soit au service des consommateurs», a-t-il ajouté.

Le texte met en pratique de nombreuses recommandations de la Commission indépendante sur le secteur bancaire, instituée en 2010 pour examiner une réforme structurelle suite à la crise de 2007.

Il appliquera également les recommandations de la commission parlementaire sur les normes bancaires, qui devait revoir ces normes à la suite des révélations sur le scandale du Libor l'an dernier.

L'affaire a éclaté lorsque Barclays a écopé d'une amende de 290 millions de livres pour la manipulation de ce taux interbancaire.

La nouvelle législation comprend également des mesures permettant d'accuser les banquiers de faute professionnelle si leur entreprise fait faillite et les obligera à construire une barrière «électrifiée» entre les activités de détail et d'investissement.

Le texte doit recevoir l'assentiment royal avant d'avoir force de loi.