Les marchés européens étaient en hausse mercredi matin au lendemain d'une journée noire, les déclarations du patron de la Fed ayant provisoirement éloigné les inquiétudes suscitées par l'impasse politique italienne.

Vers 7h00 (heure de Montréal) Paris grimpait de 0,71%, Francfort de 0,22%, Londres de 0,29%, Milan de 0,44% et Madrid de 0,54%.

La confirmation du maintien de la politique monétaire très accommodante aux États-Unis par le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, avait déjà permis à Wall Street de rebondir mardi, contrastant avec les fortes baisses enregistrées à la clôture côté européen, en particulier Milan avec un plongeon de 4,89%.

«Les marchés ont réussi à digérer les résultats des élections italiennes, les évènements aux États unis leur fournissant des raisons de revenir à la sérénité», a commenté Max Cohen, courtier chez Spreadex à Londres.

Les craintes restaient néanmoins importantes, et ce d'autant plus, que l'Italie doit mercredi réaliser dans la matinée des émissions obligataires à moyen et long terme.

Ces adjudications devraient «satisfaire une demande ferme étant donné les taux d'intérêt récemment élevés et leur faible montant», mais «on ne peut pas écarter que ces adjudications tournent assez mal en raison des inquiétudes actuelles», a affirmé Bill Diviney, un stratégiste de Barclays Bank cité par Dow Jones Newswires.

«Les tensions restent bien présentes sur les marchés alors que l'Italie se montre incapable de trouver un nouveau gouvernement et la question des coupes budgétaires aux États-Unis reste entière», ont estimé pour leur part les analystes de Saxo Banque.

Sur les places asiatiques, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance de mercredi en baisse de 1,27%, toujours affectée par l'instabilité politique.

L'Italie se trouve dans une impasse politique inquiétante pour le reste de l'Europe, sans vainqueur clair aux législatives de dimanche et lundi derniers, avec un risque de formation d'un gouvernement sans marges de manoeuvre.

Ces difficultés dans la troisième économie de la zone euro ont aussitôt fait craindre un retour de la crise en zone euro.

Du côté des changes, l'euro regagnait aussi un peu de terrain mercredi face au dollar, également soutenu par les déclarations du président de la Fed.

Vers 08H30 GMT, l'euro valait 1,3085 dollar contre 1,3061 dollar mardi vers 22H00 GMT. La monnaie unique européenne était tombée mardi matin jusqu'à 1,3018 dollar, son niveau le plus faible depuis sept semaines.

Sur le marché obligataire, la situation s'était également stabilisée mercredi matin, après le regain de tension sur les taux d'emprunt de l'Italie et de l'Espagne mardi.