Le FMI a jugé jeudi «exagérées» les craintes d'une guerre des monnaies qui devraient dominer les débats à la réunion des ministres des Finances du G20 à Moscou, tout en appelant à garder un «oeil» sur cette question.

«Notre évaluation multilatérale ne révèle pas d'écarts très importants sur l'appréciation des monnaies de référence», a indiqué le porte-parole du Fonds monétaire international Gerry Rice, ajoutant que les «discussions sur une soi-disant guerre des monnaies semblaient exagérées».

Les craintes de dévaluation compétitive, récemment ravivées par le Japon, qui a fait tourner la planche à billets pour soutenir son économie, devraient figurer au menu des discussions entre les ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20 qui se retrouvent vendredi et samedi dans la capitale russe.

«Il faudra bien sûr surveiller l'évolution de la situation en gardant un oeil sur une démarche de coopération» entre grandes puissances, a ajouté M. Rice lors d'une conférence de presse à Washington, ajoutant que le FMI était prêt à jouer son rôle.

«Le FMI est en mesure de contribuer à faciliter cette coopération», a-t-il ajouté.

Les appels se sont multipliés pour désamorcer les risques de guerre des monnaies. Les États-Unis ont appelé lundi le G20 à «éviter les dévaluations compétitives» qui sont une «source de conflit», un message relayé le lendemain par la Commission européenne.

Le G7 des principaux pays riches (États-Unis, Japon, Canada, Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie) a publié mardi un communiqué censé déminer le terrain en appelant à laisser les monnaies s'apprécier librement.

Mais ces déclarations ont fait l'objet d'interprétations diverses et n'ont pas réellement permis de stabiliser le marché des changes.