L'ambassadeur de l'Union européenne au Canada a indiqué lundi que bien que les négociations en vue de conclure un accord de libre-échange entre les deux régions soient entrées dans leur phase finale, les problèmes les plus épineux n'ont toujours pas été résolus.

Matthias Brinkmann, chef de la délégation de l'UE au Canada, a ainsi laissé entendre que les discussions pourraient se poursuivre pendant encore une année, dépassant le délai prévu par Ottawa, qui table plutôt sur la fin des négociations en décembre prochain.

M. Brinkmann, qui se trouvait à Halifax pour y rencontrer le premier ministre néo-écossais, Darrell Dexter, et d'autres responsables, a déclaré que les négociateurs devaient encore s'attaquer à de gros morceaux de l'éventuel accord, dont la protection des brevets pharmaceutiques.

Selon lui, les négociateurs réunis à Bruxelles sont aussi plongés dans les règles d'attribution des contrats publics, l'accès au marché des produits agricoles, les règles entourant l'origine des produits, et la protection des investissements.

Le gouvernement conservateur souhaite conclure cet accord de libre-échange d'ici la fin de l'année, soulignant que l'entente pourrait injecter, sur une base annuelle, 12 milliards supplémentaires dans l'économie canadienne.

Les opposants à cet accord de libre-échange craignent notamment qu'il ne se traduise par une hausse des prix des médicaments, une augmentation de la privatisation dans le secteur public, et une diminution des pouvoirs de l'État qui lui permettent actuellement d'exercer un contrôle sur les grandes entreprises.