La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré vendredi que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) allemand serait «plus proche de 3% que de 2,5%» cette année.

Cette déclaration intervient alors que les inquiétudes sur les répercussions du refroidissement de l'économie mondiale sur la croissance allemande, très dépendante de l'export, se font de plus en plus vives.

La prévision de croissance officielle de Berlin est de 2,6% depuis le mois d'avril, mais tout au long de l'été les dirigeants allemands, à l'unisson avec la plupart des économistes, ont fait miroiter une croissance nettement plus solide, de 3% voire plus.

La nouvelle crise qui secoue les marchés financiers et les turbulences dans la zone euro ont toutefois changé la donne. Les prévisions de croissance dans le monde et en zone euro ont été révisées en baisse ces derniers temps, notamment par la Banque centrale européenne (BCE) et, jeudi, par la Commission européenne.

La croissance allemande du PIB au second trimestre est en outre ressortie largement au-dessous des attentes, à un maigre 0,1%.

Un institut de recherche renommé, l'IfW de Kiel, a estimé mardi que l'Allemagne était «au bord de la récession», et prévu une hausse du PIB de 2,8% cette année et de 0,8% seulement l'an prochain.

Mais les propos de Mme Merkel suggèrent que Berlin pourrait tout de même réviser en hausse sa prévision officielle, qui doit être ajustée en octobre.