La cadence des mises en chantier a ralenti dans la plupart des régions du pays en octobre, tout particulièrement en Colombie-Britannique, a indiqué mardi la Société canadienne d'hypothèques et de logement.

Le taux désaisonnalisé et annualisé a atteint 192 928 unités en octobre, a précisé l'agence fédérale, un nombre en baisse par rapport à celui de 219 363 enregistré en septembre.

Le taux annualisé et désaisonnalisé de mises en chantier dans les centres urbains a reculé de 12,1 % le mois dernier, pour atteindre 176 131 unités. Les mises en chantier dans les régions rurales, en données ajustées, ont atteint 16 797 unités.

Les mises en chantier de logements collectifs ont reculé de 15,3 % à 115 402 unités en octobre, tandis que celles de maisons individuelles ont glissé de 5,4 % à 60 729 unités.

Le rythme des mises en chantier dans les centres urbains a repris en Ontario, le mois dernier, mais des déclins ont été observés au Québec, dans les Prairies, dans les provinces atlantiques ainsi qu'en Colombie-Britannique.

La cadence annuelle des mises en chantier britanno-colombiennes a reculé à 25 517 unités en octobre, comparativement à 46 294 unités en septembre.

Selon Robert Kavcic, économiste principal à la Banque de Montréal, la situation en Colombie-Britannique est la plus intéressante pour le mois d'octobre.

«Nous allons voir si ce niveau d'activité, particulièrement à Vancouver, où les mises en chantier ont reculé à leur plus faible niveau depuis 2011, va se maintenir dans les mois à venir, en réponse à l'affaiblissement des conditions de la demande», a écrit M. Kavcic dans une note à ses clients.

La chute des mises en chantier à Vancouver survient alors que les ventes immobilières dans cette région ont aussi fortement diminué ces derniers mois.

En août, le gouvernement de la Colombie-Britannique a mis en place une taxe de 15 % destinée aux investisseurs étrangers qui achètent des logements dans la région métropolitaine de Vancouver. Le gouvernement fédéral a pour sa part annoncé le mois dernier un resserrement des règles pour les prêteurs hypothécaires et les acheteurs étrangers, dans l'espoir que cela stabilise les marchés immobiliers les plus actifs, comme ceux de Vancouver et de Toronto.

La moyenne mobile de six mois des mises en chantier, toujours en données désaisonnalisées et annualisées, s'est établie à 199 920 unités en octobre, comparativement à 199 262 unités en septembre.

Les données sur les mises en chantier étaient dévoilées en même temps que celles sur les permis de bâtir, rapportées par Statistique Canada. Les municipalités ont livré pour 6,9 milliards de permis de bâtir en septembre, une valeur en baisse de sept pour cent par rapport au mois d'août.

Cette diminution était largement attribuable à une baisse des intentions de construction pour les immeubles non résidentiels. La valeur des permis de bâtir de ce secteur a chuté de 22,3 % à 2,2 milliards en septembre. Chacune des trois catégories non résidentielles - commerciale, institutionnelle et industrielle - a reculé.

La valeur des permis de bâtir dans le secteur résidentiel a gagné 2,6 % à 4,6 milliards en septembre, stimulée par les intentions de construction de logements multifamiliaux, a précisé Statistique Canada.