Les coûts liés à l'achat d'une habitation se sont maintenus dans la plupart des parties du Canada au cours du deuxième trimestre, mais les niveaux d'accessibilité ont diminué dans les deux marchés les plus dispendieux du pays, soit Vancouver et Toronto, selon un rapport de la Banque Royale.

Dans sa plus récente analyse des tendances du marché du logement, la Royale a dit s'attendre à ce que les prix continuent de progresser à Toronto et à Vancouver à court terme en raison d'une pénurie de maisons unifamiliales disponibles à la vente.

Selon la banque, l'offre et la demande sont plus équilibrées dans d'autres marchés canadiens et le niveau d'accessibilité est près de la moyenne à long terme depuis 1985.

Dans un rapport distinct, la Banque TD [[|ticker sym='T.TD'|]] a dit s'attendre à ce qu'un déclin des taux d'emprunt au Canada dans la première moitié de 2015 entraîne une hausse de la demande au début de l'automne, avant d'avoir un effet décroissant en fin d'année.

L'environnement de faibles taux d'intérêt a aidé les marchés à tourner dans les régions les plus actives et a réduit l'impact de la faiblesse des prix des matières premières dans les autres, particulièrement en Alberta et en Saskatchewan.

La TD a ajouté que les régions les plus vulnérables aux matières premières, comme celles d'Edmonton, Calgary, Regina et Saskatoon, «se sont affaiblies considérablement jusqu'à maintenant cette année, mais moins que ce que nous avions originalement prévu».

«Ailleurs, certains des marchés qui ont effectué des atterrissages en douceur au cours des quelques dernières années, notamment ceux d'Ottawa, de Montréal et de Québec, ont vu leur activité se stabiliser ou se revigorer», a indiqué la Banque TD.

Le calcul du niveau d'accessibilité de la Banque Royale tient compte des revenus, des prix des propriétés et des coûts habituels liés à la propriété d'un logement, comme les paiements hypothécaires, les services publics, les taxes et les frais.

«Au Canada, l'accessibilité à la propriété demeure marquée par une profonde divergence entre les conditions difficiles régnant à Toronto et à Vancouver, et celles, plutôt neutres, qui règnent ailleurs», explique la Royale dans son rapport.

«Or, l'écart s'est creusé au second trimestre de 2015 : les fortes hausses des prix des maisons individuelles à Toronto et à Vancouver ont réduit davantage l'accessibilité dans ces marchés, tandis que la légère hausse des prix, au mieux, a laissé les coûts de propriété à peu près inchangés dans la majorité des autres marchés.»

La banque a dit observer certaines indications permettant de croire que les acheteurs sont plus confiants en Alberta qu'ils ne l'ont été lors des deux trimestres précédents en raison de l'importante chute des prix du pétrole, mais que «de légères pressions à la baisse ont néanmoins continué de s'exercer sur les prix pendant la plus grande partie du trimestre».

«Il en a été autrement en Saskatchewan, où la progression des prix des maisons individuelles a nui à l'accessibilité des bungalows et des maisons à deux étages.»

Au Québec, malgré les signes de vigueur renouvelée du marché de la revente, les prix des propriétés ont peu varié au deuxième trimestre. Après deux trimestres consécutifs de recul, les reventes de maisons ont augmenté de 5,5% et atteint un niveau comparable à leur moyenne sur dix ans pour la première fois en trois ans.

«L'amélioration a également été généralisée dans les provinces de l'Atlantique, mais les signes de reprise de la demande de logements y demeurent rares.»

La Banque Royale prévoit une hausse de 4,6% des prix des propriétés au Canada en 2015, environ le même rythme de croissance que celle de 4,8% enregistrée en 2014.