Microsoft va verser 500 millions de dollars pour le logement social dans la région de Seattle, touchée comme d'autres endroits de la côte ouest par une grave pénurie de logements.

« Ces dernières années, notre région n'a pas construit assez de logements pour les habitants », ont écrit mercredi sur le blogue du groupe le président du géant américain des logiciels, Brad Smith, et sa directrice financière, Amy Hood.

Ils promettent « 500 millions de dollars » en faveur du logement pour les ménages à moyens et bas revenus de Seattle et des villes environnantes, notamment Redmond, où est implanté le siège social du groupe.

Reprenant des statistiques officielles, Microsoft explique notamment que dans cette région de l'État de Washington, les emplois ont crû de 21 % depuis 2011 tandis que le nombre de logements n'augmentait que de 13 %.

Sur la même période, le prix médian (la moitié des logements sont plus chers, l'autre moitié moins chers) d'un logement a explosé de 96 %, tandis que le revenu médian ne gagnait que 34 %.

Ce problème « ne fait qu'empirer », écrivent encore M. Smith et Mme Hood, notant que la situation est pire autour de Seattle que dans la ville elle-même.

L'argent servira notamment à entretenir et construire des logements sociaux notamment via des prêts, ou encore à des initiatives d'aide aux SDF.

Seattle et sa région, qui abrite aussi Amazon, est comme d'autres zones de la côte ouest américaine confrontée à une grave crise du logement, qui pousse des milliers de personnes dans la rue ou contraint les moins aisés à vivre très loin de leur lieu de travail.

Cette crise, en particulier à San Francisco et dans sa région, est largement attribuée au boom des entreprises technologiques de ces dernières décennies. Des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent pour demander à des groupes richissimes de mettre au pot.

En novembre, les habitants de San Francisco avaient massivement voté massivement en faveur d'un impôt sur les grandes entreprises de la ville pour aider ses milliers de sans-abri.

Les autorités de Seattle ont en revanche dû finalement renoncer en juin à une taxe sur les grandes entreprises pour financer l'aide aux SDF, sous la pression de groupes comme Starbucks ou Amazon.